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Tribunal pénal international : Sale temps pour dictateurs et génocidaires

Publié le mardi 29 juillet 2008 à 09h41min

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Dur, dur, ces temps-ci, pour ceux qui sont accusés ou reconnus comme dictateurs ou génocidaires. Ce ne sont pas le président soudanais, Omar El Béchir, l’ancien président tchadien, Hissène Habré et l’ex homme fort de la Bosnie Herzégovine, Radovan Karadzic qui diront le contraire ! En moins d’un mois, les instances judiciaires ont fortement troublé le sommeil de ces trois hommes forts. A des degrés divers, ils sont accusés entre autres, de violation des droits humains, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide.

Inculpé par le Tribunal pénal international (TPI) depuis 1995, Radovan Karadzic a été arrêté dernièrement, après 13 ans de cavale et déféré pour des crimes de guerre devant la Cour spéciale du tribunal de Belgrade qui devrait ordonner son rapide transfert devant le TPI. Quant à Hissène Habré, “ancien dictateur” tchadien jugé responsable de plusieurs milliers de morts durant ses huit années de présidence entre 1982 et 1990, le parlement sénégalais a adopté 5 lois constitutionnelles dont l’une permet de le juger. L’article 9 de la Constitution sénégalaise a été modifié, ce qui permet désormais au Sénégal de poursuivre l’ancien président Habré, réfugié dans le pays de maître Wade depuis 1991.

Si les cas de Radovan Karadzic et d’Hissène Habré semblent être consommés et se précisent de plus en plus, pour le moment, le président soudanais n’est que sous le coup de suspicions et d’accusations d’atteinte aux droits humains et de génocide. Même si ces accusations réjouissent Omar El Béchir et ses partisans, qui menacent d’expulser la force conjointe de l’Union africaine et de l’ONU au Darfour, le président soudanais devrait être prudent. N’est-ce pas un signe que la justice internationale lui envoie avec l’arrestation “miraculeuse” de Radovan Karadzic et l’accélération des procédures pour le procès d’Hissène Habré ?

En tous les cas, la justice internationale semble décidée à ne plus “rigoler” avec les dictateurs et génocidaires.
Une façon d’amener les dirigeants à prêter attention au respect des droits humains et à la bonne gouvernance. Si seulement ce sale temps pour ces dictateurs et génocidaires pouvait s’étendre aux formes modernes de violation des droits humains ! L’on pourrait éviter certaines guerres et ingérences occasionnées par les “forts” du moment...

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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