La FEDAP/BC a en effet, remis dernièrement, 150 tonnes de maïs aux nécessiteux du Burkina Faso pour faire face avec moins de difficultés à la période de soudure en cette saison hivernale. Une goutte d’eau dans la mer, pourraient objecter des personnes au regard des besoins multiples et multiformes des laborieuses populations, principalement celles des campagnes.

Mais, comme le dit l’adage, "le plus grand voyage commence toujours par un petit pas". Portée sur les fonts baptismaux il n’ y a guère longtemps, la FEDAP/BC s’illustre déjà positivement, elle qui a été l’objet de moult préjugés et critiques acerbes à sa naissance. "Des politiciens qui avancent masqués", voilà le principal grief fait à ces hommes et femmes de bonne volonté, qui plus est, sont suspectés de porter des coups aux membres de leur propre camp. Une vision courte et inopportune, qui bat en brêche la philosophie de leur ami qui n’a eu de cesse de prôner le rassemblement et la solidarité pour faire du Burkina Faso un pays émergent. Dans cette optique, "une seule main ne ramasse pas la farine" et c’est ce que la FEDAP/BC a compris en plaçant son action sous le signe de la construction et la critique objective. "Nous ne sommes pas des politiques, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes disqualifiés à donner notre opinion sur la gestion de la cité", clament haut et fort les membres de la FEDAP/BC.

En filigrane, ils se posent en acteurs du développement et indiquent à tous, opposants compris, la voie à suivre pour bâtir la maison commune. Si c’est cela faire de la politique, alors, tous les Burkinabè conscients et conséquents en font. Il faut donc arrêter avec les procès d’intention, ce qui nous ramène à notre premier sujet, à savoir la consolidation du tissu relationnel du pays par son premier magistrat et au-delà, le développement du Burkina tout court. Qui aurait imaginé il y a une décennie que Blaise Compaoré aurait été reçu en grande pompe sous les ors et les lambris de la Maison-Blanche pour se voir décerner le titre de "constructeur de paix ?" Aucun observateur avisé, en tout cas, au vu de la tension qui existait entre Washington et Ouagadougou.

De même, la visite d’Etat de Laurent Gbagbo à Ouagadougou et la nouvelle lune de miel entre les deux pays paraissaient invraisemblables il y a un lustre. La capacité d’écoute, l’ouverture d’esprit et la tolérance qui ont toujours caractérisé le président du Faso ont permis de surmonter tous ces écueils. Qui en voudrait à ses amis d’en prendre de la graine (au propre comme au figuré) pour bâtir un Faso où il fera bon vivre pour tous ? Pas grand monde, et on ne peut que leur dire en paraphrasant le dicton, "agissez, il en restera toujours quelque chose".

Boubakar SY (magnansy@yahoo.fr)

Sidwaya