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Opération "10 000 logements" : Droit de réponse du ministère de l’Habitat

Publié le jeudi 17 juillet 2008 à 11h22min

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Sur le site lefaso.net le vendredi 11 juillet 2008, à travers une lettre ouverte, le sieur Sékou SO exprime ‘’son indignation par rapport aux conditions d’éligibilité de dernière minute, qui, selon lui, diffèrent de deux points de celles qui ont prévalu à l’inscription, à savoir :
-  Avoir un compte d’épargne à la BHBF,
-  Surtout avoir un salaire compris entre 75 000 et 150 000 FCFA.

La question du logement est une préoccupation majeure de l’ensemble des Burkinabé. Le sujet passionne. Cette réaction est donc tout à fait compréhensible. Comme tous les Burkinabé, le sieur SO a droit à un logement décent.

Cependant, il convient de recontextualiser les choses, sans passion, pour éviter des polémiques stériles autour du programme 10 000 logements sociaux, qui se veut une réponse concrète du Gouvernement au besoin de logement des Burkinabé. Il y a lieu donc de re-donner la vraie information aux citoyens.

« Le programme d’inscription est ouvert à toute personne physique d’au moins 21 ans, qui travaille dans une structure publique ou privée ; qui ne dispose ni de maison, ni de parcelle en zone lotie ; qui dispose d’une parcelle en zone lotie mais qui n’arrive pas à construire un logement ; qui est propriétaire d’une maison construite en matériaux précaire en zone lotie » a rapporté L’Express du Faso N°4006, P2 du vendredi 25 janvier 2008, dans son compte rendu du lancement de la campagne d’inscription.

Il n’y avait donc pas de « condition sine qua non » afférente au revenu mensuel des souscripteurs aux 10 000 logements sociaux. Cette campagne d’inscription qui s’est déroulée du 24 janvier au 18 avril 2008 était ouverte à tout Burkinabé quel que soit son salaire.

L’objectif de ladite campagne était entre autres de mieux connaître les besoins en logements, qualitativement et quantitativement et de permettre une répartition pertinente des logements sur le territoire national en relation avec la demande exprimée par localité. Mais il est bon de noter qu’en même temps que le citoyen Burkinabé, contribuait à l’atteinte de ces objectifs, en remplissant les fiches d’inscription du programme, il postulait pour l’une des tranches du programme 10 000 logements sociaux.
Il importe également de souligner que la campagne d’inscription ne concernait pas seulement les 144 logements, (qui en réalité ne constitue que la phase pilote) mais l’ensemble du programme 10 000 logements sociaux.

Le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme n’a jamais fait mystère de sa démarche dans la gestion de ce programme. Eu égard à l’urgence de la question du logement, il seyait de privilégier la piste de la recherche action. Ce qui a été fait concernant la tranche de salaire.

En effet, contrairement à ce qui semblait évident au départ, la tranche de salaire la plus importante au Burkina Faso n’est pas celle comprise entre 30 000 et 100 000. La campagne d’inscription a révélé que le revenu mensuel du plus grand nombre des Burkinabé est compris entre 100 000 et 150 000 FCFA. Cette nouvelle donne a conduit à la révision du critère d’attribution, avec pour pertinence de s’attaquer à la tranche la plus représentative. Tous ceux qui ont reçu leur clé et qui s’apprêtent à emménager à la cité de l’espérance sont autant Burkinabé que le sieur Sékou SO. Ils ont été sélectionnés en toute transparence. Nul n’a été ‘’brimé pour arranger les autres’’. Ce programme permettra, à terme, à 10 000 Burkinabé de vivre dans leur propriété.

Le concept de logement locatif ne semble pas rencontrer l’assentiment de l’auteur de l’écrit.
Sur la base, des données enregistrées à la faveur de la Campagne d’inscription, des orientations claires sont données au programme.
Juste un exemple : les personnes dont le revenu mensuel net est inférieur à 50 000 FCFA, n’ont pas une capacité de remboursement suffisante pour pouvoir accéder à la propriété. C’est pourquoi, il est préconisé dans le cadre de ce programme, la construction de 5,25% de logements locatifs. Cela s’évalue à 600 Unités d’habitations confortables, avec cependant un loyer modéré compris entre 10 000 et 15 000 FCFA par mois.

Du reste, les bénéficiaires de ces logements de types locatifs ne sont pas condamnés à y rester durant toute leur carrière. En effet, en fonction de l’évolution de leur carrière et de l’amélioration de leurs revenus ils ont tout le loisir de signaler à la direction du programme leur changement de statut. Cela leur permettra de postuler à l’une des catégories de logements de types location vente.

Le programme 10 000 logements est une volonté du Gouvernement que le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a l’honneur de conduire au profit des Burkinabé. L’envergure de la demande révélée à travers ce programme, suscite d’autres réflexions pour permettre à l’ensemble des Burkinabé de jouir du confort, de la tranquillité et de la sécurité qu’offre une vie « chez soi ».

DCPM / MHU

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