"Je ferai d’Alqods une capitale éternelle pour les Israéliens. Moi je consacrerai 30 millions de dollars aux Israéliens dans les dix (10) prochaines années. Je ferai ce qui s’appelle Israël supérieur militairement sur l’ensemble. Je les renforcerai en défense, de Gaza jusqu’en Iran (…). Je leur donnerai les moyens". Ces propos sont du candidat démocrate à la toute prochaine élection présidentielle américaine, Barak Obama. Il les a tenus le 4 juin 2008 à la conférence du Lobby pro israélien (AIPAC). De tels propos n’ont pas laissé indifférent le Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne, le colonel Mohamar Al Kadhafi.

C’est en vue d’expliquer la position du Guide sur la question que l’Association Mohamar Kadhafi pour la paix et l’unité africaine (AMKPUA) et l’Association des amis de Mohamar Kadhafi (AMOKAD) ont organisé à Ouagadougou, une conférence de presse, samedi 28 juin 2008. Selon les conférenciers, les propos du probable président des Etats-Unis de l’avis de Kadhafi, "n’apporteront ni la paix, ni la stabilité dans ladite région et dans le monde".
Le président de l’AMKPUA, Saïdou Compaoré, a déclaré que "Le Guide dans ces perspectives avait souhaité qu’au lieu d’avoir de tels propos, Barak Obama en tant que futur prétendant dirigeant des Etats-Unis, aurait dû prôner et aspirer à la paix et aux changements".

A entendre M. Compaoré, le Guide veut juste appeler Barak Obama à revenir à la maison et surtout de ne pas ajouter de l’huile au feu. Selon lui, il est plutôt souhaitable que M. Obama s’occupe de la réalité actuelle qui s’écoue l’ensemble des continents : augmentation des prix mondiaux du pétrole et risques sur l’alimentation humaine.
"Allant toujours dans ce sens, nous pensons qu’il serait important d’investir ces 30 millions de dollars en Afrique, afin de pouvoir créer des emplois et de lutter contre l’immigration clandestine qui, le plus souvent, se termine en drame", a ajouté Saïdou Compaoré.

Il ressort que c’est en prélude au Sommet de l’Union africaine (UA) en Egypte (30 juin) que les Associations "œuvrant pour la paix et la promotion de l’unité africaine" ont initié la conférence de presse. Il s’est agi pour les premiers responsables de l’AMKPUA et de l’AMOKAD d’échanger avec les hommes des médias sur le thème : "La critique de Mohamar Al Kadhafi à Barak Obama, vision et perspective".
L’occasion faisant le larron, les journalistes ont demandé aux conférenciers d’expliquer certains comportements de leur "ami" comme le rapatriement des Burkinabè, récemment de la Libye. Sur ce point, le président de l’AMKPUA, le vice-président, Hamidou Compaoré, ainsi que le chargé des affaires juridiques, Fulgence Targa Kaboré, de même que le président de l’AMOKAD, Adama Kiemtoré, ont, tour à tour, essayé de donner des explications.

Ainsi, selon eux, l’expulsion des Burkinabè de la Libye n’est pas un mal en soi. Cette attitude pour les conférenciers, répond à un besoin de prévention. En effet, selon eux, la Libye constitue une zone de transition pour rejoindre l’Occident. De ce fait, en rapatriant les Burkinabè, l’Etat libyen lutte contre l’immigration clandestine et les effets néfastes qui en découlent.

En outre, "Les Burkinabè rapatriés sont ceux incriminés dans des affaires de trafic de drogue ou autres histoires peu honorables", ont dit les amis de Kadhafi dont certains ont rencontré l’ambassadeur de la Libye au Burkina Faso, juste après les expulsions.

Alban KINI
alban_kini@yahoo.fr

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