Trabzanga Zoungrana est désormais conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication. Après trois années passées à l’ISTIC (ex Centre de formation professionnelle de l’information), il a présenté son mémoire sur le thème « L’Agence d’Information du Burkina à l’ère des TIC : Enjeux et perspectives », devant un jury composé de trois membres, et présidé par le docteur Jean Hubert Bazié. M. Zoungrana a obtenu la note de 15 sur 20.

Dans son exposé, l’étudiant a rappelé l’époque « glorieuse » des agences d’information en Afrique, qui bénéficiaient de la primauté de l’information.

Aujourd’hui, a-t-il déploré, avec l’avènement de la démocratie dans les pays jadis à système de parti unique, il y a une évolution dans le secteur des médias en Afrique, avec la floraison des titres. L’information institutionnelle est disputée aux agences d’information. Celles-ci n’ont plus non seulement la primauté, mais également les institutions ne se réfèrent plus à elles.

M. Zoungrana reconnaît cependant que certaines agences ont pu s’adapter à cette nouvelle donne de la société de l’information. Parmi ces agences, on peut citer l’Agence France Presse (AFP), Associated Press (AP), Reuters en Europe, et sur le continent africain, il a cité l’exemple de Panapress, l’Agence de presse sénégalaise (APS), l’Agence libyenne de presse (JANA), l’Agence mauritanienne de presse (AMA) etc.

Pour l’AIB qui tarde à s’adapter aux TIC, le nouveau conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication a fait des suggestions et des recommandations qui sont à même de lui permettre de « survivre ».

Il a proposé tout d’abord l’équipement de ce média en matériels informatiques adéquats et la prise en compte du volet audiovisuel. Selon Trabzanga Zoungrana, l’achat d’un reportophone est également indispensable pour mettre à la disposition des radios, du son audible et fiable.

Dans le cadre des réformes institutionnelles pour la relance de l’AIB, M. Zoungrana a révélé que 90% des enquêtés proposent la déconnexion de l’AIB des Editions Sidwaya. Les résultats de l’enquête par questionnaire du nouveau conseiller, montrent que l’arrimage de l’Agence à Sidwaya est absurde, car chacun de ces deux organes d’information a des missions et des objectifs spécifiques. Il a également mis en exergue, la mise en place d’un service marketing et d’un service de photographie.

Au titre des réformes managériales à entreprendre, il y a la mise en place de directions régionales de l’AIB pour une meilleure gestion des flux d’informations provinciales, d’un statut pour les correspondants de presse et la formation des journalistes du siège et des correspondants aux TIC.

Avant d’aller faire le niveau III de l’ISTIC, Trabzanga Zoungrana était le rédacteur en chef adjoint de l’Agence d’information du Burkina.

AIB 24 juin 2008 MS/SVY