Le Burkina Faso a connu en 2007 de nombreuses inondations qui ont causé des dégâts dans certaines régions. Face à cette situation, l’UE a demandé à certains projets et à SOS Sahel d’évaluer les dégâts causés par les eaux. Les données collectées dans les quatre régions ont été soumises à l’Union européenne qui a décidé d’aider les populations victimes des inondations. C’est ainsi qu’elle a créé le projet de réhabilitation et de relance de la production agricole dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest et de la Boucle du Mouhoun.

Ce projet a démarré en mai 2008 et a été confié à SOS Sahel-international Burkina pour réhabiliter les ouvrages détruits par les inondations. L’enveloppe allouée s’élève à 1 million d’euros (environ 700 millions de F CFA). Il doit durer trois ans. La première année du projet est consacrée à la réhabilitation des infrastructures agricoles et à l’octroi des intrants et semences aux populations sinistrées afin de leur permettre de bien mener la campagne agricole. Ce sont ces réalisations socio-économiques que l’UE et son partenaire, SOS Sahel international Burkina Faso ont visitées le 11 juin à Niofila dans les Cascades et le 12 juin à Bama dans les Hauts-Bassins. Ces deux localités ont été fortement touchées par les inondations.

Il s’est agi, à Niofila, d’un forage et d’un radier, réhabilités. Ces deux équipements sont beaucoup exploités par les habitants de Niofila. Le forage est le seul point d’eau de la zone et le radier permet de relier certains quartiers de la ville. Toujours à Niofila, l’UE et SOS Sahel ont formé des associations paysannes en techniques de production de légumes et de semences. Deux groupements féminins de la localité ont d’ailleurs reçu des pois sucrés. A Bama, ce sont deux forages qui ont été visités. Dans cette zone, les victimes des inondations et le maire de Bama, Siaka Sanou ont dit merci à leurs bienfaiteurs, grâce à qui leurs sources d’approvisionnement en eau sont fonctionnelles.

A Niofila comme à Bama, la délégation de l’Union européenne était conduite par Stéphane Meert, chef de département rural à l’UE et celle de SOS Sahel par son directeur exécutif, Salifou Ouédraogo et son vice président, Célestin Bélem. Le projet de réhabilitation et de relance de la production agricole dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest et de la Boucle du Mouhoun, qui est à ses débuts, compte réhabiliter 50 forages manuels, 13 bas-fonds et retenues d’eau, 9 périmètres maraîchers, 25 kilomètres de piste, 7 ponts et 5 radiers. Il envisage aussi, pendant les 3 ans, réaliser 10 digues filtrantes, 1350 latrines-familles et 16 scolaires. Le projet envisage également former 25 organisations paysannes en techniques de réhabilitation afin d’augmenter la production agricole.

Il a aussi dans son programme, la mise en valeur de 1000 hectares de terres agricoles et la création de 25 banques d’intrants agricoles. Toutes ces activités s’inscrivent dans les objectifs que s’est fixés le projet, à savoir : « contribuer à la sécurité des ménages ruraux pauvres, réduire l’extrême pauvreté et la faim, créer un environnement durable et renforcer les capacités endogènes des organisations locales de développement »

Adaman DRABO & Yaya TOURE
AIB/Léraba

Sidwaya