Le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence s’est investi dans la formation des hommes de média depuis sa création en octobre 2005. Après celles relatives à la corruption, à l’analyse budgétaire et à la lecture d’un bilan comptable organisées en 2006 et 2007, le RAJIT rebelote avec, cette fois-ci, un thème portant sur le journalisme d’investigation.

C’est la ville de Bobo-Dioulasso où « existe une presse régionale et locale foisonnante et dynamique et des autorités politiques disponibles » qui a été choisie pour abriter cette formation. La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu le 16 juin, a été présidée par le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Ahmed Sory Ouattara, représentant le gouverneur de la région. Pour le secrétaire général du RAJIT, Tiergou Pière Dabiré, le choix du thème est lié à la quasi-absence des articles sur la corruption dans les médias. Selon lui, cela est dû notamment à la structure et la nature des organes de presse qui ne se prêtent pas à ce type de journalisme, à l’insuffisance de formation des journalistes en techniques d’enquête et à la peur de la répression.

A travers cette formation, le RAJIT veut doter la presse burkinabè de journalistes capables de concevoir et de réaliser des enquêtes. Elle s’articule autour de quatre sous-thèmes à savoir la recherche d’un sujet d’enquête, les sources d’enquêtes, la collecte de l’information et l’écriture journalistique. La formation est dispensée par Ramata Soré, journaliste au bimensuel L’Evènement et lauréate de nombreux prix aussi bien nationaux qu’internationaux en journalisme. M. Dabiré a exprimé sa gratitude aux différents partenaires qui les ont accompagnés dans l’organisation de la formation dont le PRGA-PNBG avec qui le RAJIT partage la même vision de la bonne gouvernance.

Pour sa coordinatrice technique nationale, Marie Françoise Ouédraogo : « l’investigation journalistique et la bonne gouvernance devraient non seulement faire bon ménage, mais bien plus, être un couple indissociable ». « Par votre capacité de révélation, de conscientisation, d’information, de formation et de dénonciation, vous constituez un levier puissant pour la bonne gouvernance », a dit Mme Ouédraogo, précisant que cette session va contribuer à renforcer les capacités des participants. Quant au SG Ahmed Sory Ouattara, il a salué l’organisation de cette session de formation qui va renforcer les capacités des journalistes et invité les bénéficiaires à mettre en pratique ce qu’ils auront appris pendant les cinq jours de formation.

Adaman DRABO

Sidwaya