En 2004, le gouvernement burkinabè a adopté une cyberstratégie nationale qui vise à mettre à contribution les technologies de l’information et de la communication en vue d’atteindre plus rapidement ses objectifs de développement consignés dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Pour permettre une application efficiente de cette politique, il a décidé de donner une nouvelle impulsion au développement du secteur des TIC à travers trois initiatives.

La première consiste à construire une épine dorsale universelle en fibre optique pour le transport de la voix, des données et de la vidéo dans les chefs-lieux de commune. La deuxième porte sur la mise en place d’une cyberlégislation attrayante et sécurisante pour les investisseurs. L’élaboration de cyberstratégies sectorielles éclairant les objectifs de la politique nationale sur le développement des télécommunication, constitue la dernière initiative.

Le Premier ministre Tertius Zongo qui a rencontré, lundi 16 juin 2008, les opérateurs de télécommunications, (Telmob, Télécel, Celtel), "a invité ceux-ci à soutenir très fortement ces trois initiatives". La réécriture de la loi régissant le secteur des télécommunications rentre dans le cadre de la mise en application des initiatives. Elle a pour principal objectif, selon M. Zongo, de transposer dans le droit national de la façon la plus exhaustive et la plus fidèle possible, les dispositions des actes additionnels de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. (CEDEAO), adoptés en 2007 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Ces actes additionnels reposent sur les meilleures pratiques internationales et offrent une forte garantie de transparence et de stabilité réglementaire qui mettent en confiance les investisseurs actuels et potentiels. "Il me paraissait important d’avoir le point de vue des acteurs que vous êtes pour se donner le maximum de chance d’une application efficace", a déclaré le Premier ministre Zongo aux opérateurs de télécommunications. Il les a par ailleurs, salués pour leur service de communications dont bénéficie la population et les a assurés de la disponibilité du gouvernement à les accompagner à travers des mesures pouvant améliorer l’environnement dans lequel ils interviennent.

Séraphine SOME

Sidwaya