Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est sorti vainqueur des élections municipales réorganisées, le 1er juin 2008 dans les communes rurales de Bané (province du Boulgou), Gounghin (province du Kourittenga), Nasséré (province du Bam) et Yondé (province du Koulpélogo). Selon les résultats provisoires proclamés par le président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba, à Bané, le CDP remporte 26 sièges de conseillers municipaux contre 18 au Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS). Le décompte des suffrages à Gounghin a permis d’attribuer 46 sièges au CDP et 41 sièges au Parti pour la démocratie et le progrès Parti socialiste (PDP/PS).

Les électeurs de Nasséré ont presque tous confié toutes leurs voix au CDP qui remporte 30 sièges alors que l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) recueille 2 sièges. Dans la commune de Yondé, le PDS s’octroie 16 sièges de conseillers municipaux tandis que le CDP s’arroge le double avec 32 sièges. Moussa Michel Tapsoba a salué tous les acteurs qui ont pris part d’une manière ou d’une autre, à ce scrutin pour leur esprit de responsabilité et leur foi aux valeurs de la démocratie. “Ce sont là des acquis qui contribuent à l’ancrage de la démocratie dans notre pays,” a-t-il poursuivi.

En outre, le président Tapsoba a dit sa satisfaction pour la qualité du travail tant au niveau des membres et des démembrements que du personnel technique et administratif de la CENI. Au fil des scrutins, s’est-il félicité, “il est rassurant de constater que le professionnalisme à tous les niveaux se consolide pour la conduite des processus électoraux”. A partir de la publication de ces résultats provisoires, les partis politiques non satisfaits peuvent poser des recours devant le juge électoral.

Bachirou NANA

Des responsables de partis politiques apprécient

Anicet Poda, représentant du CDP : Ce sont des sentiments de joie et de satisfaction parce que nos camarades à la base ont mis en œuvre de façon intelligente et savante, toute la stratégie électorale.

le résultat de toute la mobilisation au niveau des structures du parti. Que ce soit au niveau des structures des jeunes, des femmes et des enfants, toutes les personnes- ressources se sont mobilisées pour ces élections. Comme vous l’avez suivi, toutes les élections se sont déroulées dans le calme dans les quatre (4) communes rurales. Il n’y a eu aucun problème, c’était une campagne très civilisée, sans accroc.

Nous avons remporté les élections, ce n’est pas une histoire de moyens ! Tous les partis étaient logés à la même enseigne. Comme je vous l’ai dit, notre force, ce sont les ressources humaines. Nous n’allons pas tenter de recours, parce que nous avons remporté les 4 mairies.

Mahama Bonkoungou, représentant du PDS : “Nous sommes satisfaits parce que nos candidats étaient à la hauteur. Ils se sont battus contre des géants.

C’était un combat de David contre Goliath. Mais nous nous réjouissons car les conseils municipaux ne peuvent pas siéger sans nous dans les communes de Bané et Yondé, parce que le CDP n’a pas les deux tiers des conseillers. Les votes se sont déroulés comme il se doit. Après la proclamation des résultats provisoires, les partis ont 72 heures pour déposer éventuellement des recours.
Mais pour le moment, nous n’avons rien décidé”.

Hyacinthe Sanwidi du PDP/PS : Ce sont naturellement des sentiments de déception parce que nous étions allés à la compétition pour gagner.

Auparavant, nous détenions la mairie et le maire a travaillé avec beaucoup de courage malgré l’adversité...Si vous étiez venus à Gounghin, vous aurez pu voir ce qu’il a fait comme réalisations en une année puisque les blocages ont commencé au cours de la deuxième année. Il y a près de 9 millions de F CFA qui ont été injectés pour le développement de la commune. Pour la deuxième année, 34 millions étaient attendus.

J’espère que le nouveau maire va s’y mettre pour que ce ne soit pas perdu. Nous sommes allés à la compétition sans beaucoup d’illusions parce que l’Etat a renoncé à soutenir les candidats dans la bataille sous prétexte que ce n’est pas une année électorale. Alors que vous savez que l’opposition a les poches trouées à cause de la vie chère. La campagne demande des moyens. Nous allons examiné la situation pour d’éventuels recours.

Propos recueillis par B.N.

Sidwaya