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An I de Tertius Zongo : Des citoyens ordinaires jugent

Publié le mercredi 4 juin 2008 à 12h24min

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Idrissa Birba, journaliste : "Le bilan est positif"

Tertius Zongo a été nommé Premier ministre à un moment où il y avait beaucoup de problèmes et il était perçu, je dirai, comme un messie. Dès qu’il est arrivé, il a tracé les grandes lignes de sa mission dans sa déclaration de politique générale. Et les gens se sont rendu compte qu’il n’est pas venu seulement pour la théorie mais qu’il allie théorie et pratique, parce qu’il fait ce qu’il dit.

Je prends simplement l’exemple des problèmes de véhicule de l’Etat. Les gens ont remarqué que depuis un certain temps, la circulation anarchique des véhicules de l’Etat a diminué et, partant donc, la consommation exagérée de carburant ainsi que certaines autres dépenses de l’Etat, notamment au niveau des factures de téléphone des ministres. Il y a près de 300 lignes téléphoniques qui ont été coupées et parmi lesquelles celles de certaines autorités. Il y avait les problèmes liés aux cortèges. Quand le Premier ministre devait sortir, il y avait au moins quatre à cinq, six et même sept autres ministres qui sortaient avec lui. Tout cela consistait en des dépenses inutiles. Mais quand il est arrivé, Tertius Zongo a mis fin à cela. La lutte contre la corruption a pris davantage d’ampleur et lorsqu’il y a des fraudes, on n’hésite pas à dénoncer et à taper sur la table. Personnellement, je crois qu’un an après sa nomination, le bilan de Tertius Zongo est positif et s’il continue comme ça, on aura encore de bons résultats.

André Jules Sawadogo, particulier : "Je suis satisfait"

Personnellement, je ne peux qu’apprécier l’action du Premier ministre Tertius Zongo. Il donne beaucoup d’espoir aux Burkinabè qui commençaient à ne plus être satisfaits de tout ce qui se passait. C’est vrai qu’il y a la vie chère, mais cela n’est pas vécu au Burkina seulement et même que beaucoup d’efforts sont faits par le Premier ministre pour atténuer les souffrances des Burkinabè. C’est vrai qu’un an fait 365 jours, mais c’est encore peu pour critiquer négativement l’action du Premier ministre. Donnons-lui le temps de continuer son action. En attendant, je suis satisfait.

Christophe Yaméogo, particulier : "Il est le bienvenu"

Tertius Zongo est le bienvenu. Car, le pays était vraiment pourri et il fallait quelqu’un de dynamique et d’intelligent pour redresser la situation. Je me dis qu’à cette allure, s’il reste Premier ministre encore quatre années et même dix, on pourra effectivement vaincre la pauvreté.

Minata Dao, enseignante : "J’ai noté un changement au niveau du gouvernement"

Personnellement, là où j’ai noté le changement, c’est au niveau du gouvernement. Je constate qu’au sein des ministères, chacun bouge et essaie de se donner. C’est ce que je note de positif. Maintenant, nous autres, pour notre quotidien, il faut que nous patientions encore pour constater réellement les effets de cette positivité qui sort de la tête et qui, je l’espère, va atteindre le reste du corps, c’est-à-dire la population.

Hélène Nonguierma, élève en classe de terminale : "Je ne suis pas contente"

Je ne suis pas contente parce qu’il y a la vie chère. Il y a également beaucoup d’autres choses négatives.

Fatoumata Dao, étudiante : "J’attends la réalisation de ses promesses"

Tertius Zongo n’a pas été le premier à faire des promesses, il ne sera pas le dernier non plus. Mais pour le moment, un an après sa nomination, je ne peux rien dire, sinon j’attends toujours de voir les promesses qu’il a faites se réaliser. Surtout, j’attends de voir la réalisation des promesses qu’il a eu à faire lors de sa visite tout récemment à l’Université."

Seydou Zangré, association jeunesse du secteur informel : "Il a du courage et est véridique"

Depuis un an que Tertuis Zongo est à la Primature, beaucoup de choses ont changé. Les véhicules "fond rouge" ne circulent plus comme autrefois. A notre niveau, nous avons deux principales préoccupations. La première est que le Premier ministre n’a pas encore eu le temps de rencontrer les acteurs de l’économie informelle. Deuxièmement, ce secteur informel n’a pas de statut clair, alors qu’avec cette vie chère nous avons compris qu’il fallait aussi compter avec les acteurs de l’économie informelle. Tertius Zongo est un homme qui a une volonté d’aller de l’avant, qui a du courage et est véridique.

Issa Coulibaly : "Il faut lui laisser le temps de faire ses preuves"

Tertius Zongo est venu au moment d’une crise internationale matérialisée par la flambée du prix du baril de pétrole et la chute du dollar. Je pense qu’il est difficile de bien le juger, compte tenu du contexte évoqué plus haut. Il faut lui laisser le temps de faire ses preuves. Le Premier ministre est direct et a l’intention de faire des réalisations en un temps record. En même temps qu’il a des idées progressistes, certains de ces propos sont parfois déplacés.

Mohammed Koné : "Il est venu avec un esprit américain"

A mon avis, la première année de Tertius Zongo à la tête du gouvernement est positive. Je souhaiterais qu’on lui laisse les mains libres afin qu’il puisse poursuivre le toilettage qu’il a commencé parce que l’Administration burkinabè est sale. Ce n’est pas un nettoyage à la Robert Guéi. Il faudra qu’il mette les hommes qu’il faut à la place qu’il faut et qu’il essaie d’assainir l’économie. Cela doit commencer par la réduction des dépenses exorbitantes des ministères (dotations en carburant, factures téléphoniques et électriques élevées, etc.). Il est venu avec un esprit américain, je le soutiens et lui souhaite bonne chance.

Idi Norbert Gansané : "Le bilan est positif"

Le bilan de la première année de Tertius Zongo à la tête du gouvernement est positif. Il y a eu beaucoup de changements au sein de l’Administration. Avant, il y avait des dossiers qui dormaient dans les tiroirs, et nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction que ces dossiers avaient revu le jour. Quand on évoque la paysannerie, nous sentons une volonté ferme pour que les paysans retrouvent la place qui leur revient. Au niveau des entreprises, nous avons également remarqué qu’il y avait des problèmes de paiement des différentes factures. La lenteur dans l’administration créait beaucoup de désagréments aux gens. A son arrivée, le Premier ministre a donné du sien pour que l’Administration puisse répondre aux attentes des populations. Qu’il continue sur cette lancée afin que les Burkinabè retrouvent leur sérénité. Son action, pour le moment, est largement positive. Nous attendons aussi qu’il s’investisse plus au niveau de la santé, de l’agriculture et de l’éducation."

Propos recueillis par Lassina SANOU et Gontran ZOUNGRANA

Le Pays

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