Discuter avec les autorités burkinabè, maliennes et nigériennes sur les problèmes environnementaux notamment les changements climatiques en vue de mieux organiser l’aide de la communauté internationale à l’endroit des populations du Sahel, voici l’objectif de la tournée de Monsieur Egeland dans la sous région. En effet, les populations du Sahel sont aujourd’hui les plus exposées aux conséquences des changements climatiques. Déjà vulnérable de par la faiblesse des ressources disponibles, le sahel est exposé aux risques de conflits liés à l’accès et à la gestion des ressources naturelles.

A Ouagadougou, première étape de cette tournée, Monsieur Egeland a exprimé au Ministre Bassolé, la volonté de l’ONU de faire face aux causes et aux conséquences des changements climatiques en Afrique subsaharienne. Il s’agira, à l’issue de cette tournée, de recueillir des données qui permettront à la communauté internationale de voir comment et quels investissements réaliser en faveur de cette région.
En effectuant le déplacement dans le sahel, Jan Egeland et sa délégation vont constater la réalité et recueillir auprès des principaux concernés des avis motivés. A l’occasion, le Conseiller spécial a salué « le travail impressionnant » que fait le Burkina Faso dans la gestion des crises et le maintien de la paix et de la sécurité dans la région. Il a émis le vœu que sur les questions environnementales, des concertations soient menées dans le cadre de la CEDEAO en vue de l’expression d’une vision commune en la matière.

Djibrill Bassolé a salué cette initiative de l’ONU de lutter en amont contre les causes et les conséquences des changements climatiques. Il a donné comme preuve des conséquences de ce phénomène sur le Sahel, la perturbation de la pluviométrie de la saison passée au Burkina Faso. Il a noté aussi qu’en matière de gestion et de prévention des conflits, la CEDEAO dispose déjà d’un « bon cadre d’approche de la question » qui n’attend qu’à être accompagné par les partenaires.
Avec son hôte, Djibrill Bassolé a échangé sur les possibilités réelles et la manière dont la communauté internationale pourrait aider de façon utile et efficace cette partie du continent qui est confrontée à d’énormes défis qui menacent sa stabilité.

Aussi dans la perspective de l’efficacité de l’aide prévue, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU au cours de son séjour, a eu une séance de travail avec les ministres en charge des départements concernés prioritairement par les questions des changements climatiques et leurs conséquences. Il s’agit de ceux de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement et de la défense.
Jan Egeland était accompagné des membres du département des affaires politiques du bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), du programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), du Bureau de coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et des hommes de médias.

DCPM / MAECR