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Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso : Fin du Projet néerlandais d’appui à L’IUT

Publié le jeudi 17 juin 2004 à 06h37min

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A l’Institut universitaire de technologie (IUT), l’importante section de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso voit s’en aller avec remords un de ses principaux bailleurs de fonds, la Coopération néerlandaise. Grâce à elle, il a bénéficié depuis 1996 d’équipements en matériel technique de pointe ultra moderne, pour les filières électrotechnique, génie mécanique et productique, génie électrique (option électronique).

Le projet qui a permis l’équipement des ateliers des différentes filières est désormais en fin d’exercice, après deux phases, la première de 1996 à 1999 et la seconde de 2000 à 2004. Outre l’équipement technique, les deux phases ont permis la formation de formateurs, la mise sur pied d’une nouvelle approche pédagogique avec mise en œuvre au profit des étudiants de méthode d’apprentissage par "projet intégratifs". Cette méthode permet une implication plus grande de l’étudiant, conduit qu’il est à se responsabiliser dès l’université en matière de promotion d’entreprise.

Pour marquer la clôture du projet, les responsables des différentes filières, avec à leur tête le directeur de l’IUT Bétaboalé Naon recevaient le 15 juin le coordonnateur néerlandais en la personne de Ono Manche. Ce dernier, à travers une visite guidée des différents ateliers a pu se rendre compte de l’utilisation à bon escient du matériel acquis.

La section Génie industriel et maintenance possède un acquis de taille, à savoir son banc didactique.

Côté Génie électrique (option électronique), la fierté réside en des automates programmables grâce auxquels les étudiants sont initiés au langage de l’automate. On espère à l’avenir un complément en matériel numérique. Mais pour l’instant, les bancs didactiques électro-pneumatiques et hydraulique permettent la simulation à merveille d’une chaîne de production industrielle. Déjà, les demandes de formation à la carte émise par les usines de la place sont jugées nombreuses. Si par le passé on avait recours à Ouaga pour les travaux pratiques des étudiants, cela n’est plus désormais le cas. C’est là un gain en temps et en qualité.

La section Génie mécanique et productique avec ses "perçeuses", une "fraiseuse à commande numérique", ses "rectifieurs universels", offre des possibilités techniques qu’on reconnaît uniques au Burkina. Grâce à ce matériel, la section offre des prestations aux entreprises qui le souhaitent, surtout de la formation.

Grâce à ces acquis, l’IUT est une fierté pour le Burkina et l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, dont les produits ont une valeur reconnue par les employeurs nationaux et internationaux.

Que sera l’IUT sans cette main salvatrice de la coopération néerlandaise dont l’appui est estimé à plus de 800 000 Euros ?

Avec la fin du projet, le personnel et les responsables universitaires affichent une certaine déception. Ils espèrent toutefois que l’appui néerlandais va se poursuivre sous d’autres formes, dans le cadre de réseau inter-universités par exemple, ce que du reste confirme M. Ono Manche. On compte aussi sur d’autres sources d’appui (comme le Projet d’appui à l’enseignement supérieur) pour conforter le professionnalisme et la modernité. L’IUT a encore beaucoup de besoins à satisfaire : il faut des bâtiments adaptés pour certains ateliers, encore des enseignants pour des produits toujours plus qualitatifs, car les cadres qui en sortent seront demain les décideurs d’entreprises. Le partenariat que l’IUT entend renforcer avec les entreprises du Burkina et même de la sous-région africaine doit se forger dès à présent.

Jean Luc BONKIAN
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 mai 2005 à 05:04, par je suis un étudiant de l’IUT dans la section industrielle En réponse à : > Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso : Fin du Projet néerlandais d’appui à L’IUT

    salut ! Je suis un étudiant de l’institut universitaire de technologie(IUT) et je tiens à repondre à cette annonce parce qu’elle n’est pas tout à fait veridique. L’IUT est loin d’etre la section la plus importante de l’UPB.Je pense qu’il ne sert à rien de se cacher derière des propos mensongers,on ne fait que se faire du mal.Le materiel dont vous parler,je veux parler des automates programmables,il n’y a qu’un seul à la disposition des étudiants de deux fillières(electronique et electrotechnique).Je parles sous controle parce que je suis moi meme dans la section industrielle et je sais ce qui se passe,et je vous assure que ce qui à ete dit à l’annonce est loin d’etre ce que nous constatons ici.La preuve en ai que si vous prenez la salle d’informatique ou il y’a effectivement beaucoup d’ordinateurs de qualité, les etudiants n’ont pas accés à cette salle pour s’excercer afin de maitriser l’outil informatique.ces ordinateurs sont donc perpetuellement enfermés dans les salles comme si c’etait des decoratifs.vous imaginez un seul instant un technicien sans la maitrise de l’outil informatique ca rime à quoi.tout ca pour vous faire comprendre que le materiel est là mais on ne l’utilise pas.apres c’est pour venir dire qu’un tel objet rarement vu et jamais utilise par les étudiants à été volé par les étudiants.Allez y donc comprendre ce qui ce passe ici . Je ne vais pas m’etaler beaucoup sur les exemples et jose croire que vous aller réconsiderez votre appreciation sur votre soit disant meilleur fillière de l’UPB.merci.

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