A l’annonce du décès de Cyril Goungounga, le marché de Saaba, sa ville natale est resté fermé pendant trois (3) jours. Ainsi, le jour de son enterrement, une foule de parents, d’amis, de connaissances, était dans ladite localité pour son inhumation. De nombreux témoignages ont ponctué son accompagnement à sa dernière demeure.

Pour ses enfants, Ginette, Roland, Valérie et Yannick, la phrase-fétiche qu’il répétait sans arrêt, demeure : "Ecoutez là, s’il vous plaît, il n’y a pas de secret pour réussir dans la vie. Il faut travailler". D’après eux, tel était aussi le résumé de sa vie. "Tu t’es investi dans le travail jusqu’aux derniers instants de ta vie. Nous nous demandions à quel moment tu te reposais. Même malade, tu travaillais… Sous des dehors autoritaires, tu as toujours été particulièrement sensible au bien-être et à la douleur d’autrui. Tu as toujours été d’un secours pour ceux qui avaient besoin de toi, spécifiquement ceux qui voulaient travailler", ont-ils dit à l’endroit de leur père.

Ils ont ajouté qu’il leur a enseigné ceci : "Tout être humain, quel que soit son rang social, doit être respecté ; la force d’un homme réside dans sa capacité à surmonter les épreuves que lui impose la vie ; il doit être humble, respecter le droit d’aînesse ; la famille est sacrée". Ils ont souligné qu’au nombre des qualités que Dieu a données à leur regretté père, figurent le sens de l’humour, la facilité à établir des contacts et à gérer chaque situation qui se présente, etc. "Tu es un homme remarquable qui a marqué ton temps. C’est peu dire que tu laisses un grand vide, mais tu ne saurais souffrir de nous voir nous apitoyer sur notre sort", ont-ils dit, en guise d’adieu à leur père.

Pour ses amis Cyril Goungounga a été un homme d’exception, doué d’une intelligence vive et d’un esprit pratique. Il avait un goût très prononcé du travail, savait mener avec succès plusieurs activités à la fois. Il était exigeant, rigoureux, un exemple de courage et de ténacité, un homme du savoir-partager. Aussi, enseignait-il à l’Université de Ouagadougou, à l’ENAM et à l’ENAREF, en tant qu’économiste et mathématicien. D’après Jean-Baptiste Somda, à l’annonce de sa mort, ce fut la désolation totale et cette tristesse a valu la fermeture du marché de Saaba pendant trois jours.
Le vice-président du Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) dont le regretté Cyril Goungounga a été le président-fondateur, André Madi Congo a une autre vision de sa disparition. Il est plutôt optimiste, à en croire ce qu’il a dit au défunt à la porte de sa tombe : "Sois sans crainte, quant à la graine que tu as semée parce que tu l’as fait germer et nous avons le devoir moral de l’entretenir afin de perpétuer cette œuvre".

Le groupe éducatif Koudpoko-Lagrande, abonde dans le même sens dans la logique de continuer ce que son père-fondateur, le regretté Goungounga a commencé : inculquer à des milliers d’élèves l’esprit de rigueur, de persévérance et du travail bien fait. C’est notamment à travers les écoles Girovy, le lycée Voltaire et l’Institut supérieur des technologies avancées (ISTECA).

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya