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Telecel Faso : Les agents menacent d’aller en grève

Publié le vendredi 30 mai 2008 à 11h49min

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Les représentants du collège des délégués du personnel de Telecel Faso ont animé une conférence de presse à la Bourse du travail de Ouagadougou, le 29 mai 2008. Au menu des débats, la situation qui prévaut dans leur service.

La « négligence » du collège des délégués par l’administration provisoire, la « promesse non tenue » par ladite administration d’examiner avec diligence les vingt-cinq (25) points de la plate-forme, des affectations dites arbitraires, l’affaire des soixante-cinq millions (65 000 000) ont été entre autres, des points d’échanges entre le collège des délégués et la presse nationale. « C’est en janvier 2008 que nous sommes passés sous une administration provisoire dirigée par Mme Françoise Toé. Elle nous avait promis d’examiner avec diligence les différents points de notre plate-forme mise en place en août 2007. Mais jusqu’ici, elle ne l’a pas fait. Le pire est qu’elle soutient maintenant qu’elle n’a pas les compétences pour examiner notre plate-forme parce que ne pouvant prendre aucune décision », a souligné le délégué chargé de l’information, M. Rasmané Sankara. Il a alors exprimé que leur collège a donc pris son mal en patience jusqu’au moment où Mme Toé a pris des décisions stratégiques avec incidence budgétaire, entraînant une modification de l’organigramme, la création de nouveaux postes et la révocation d’agents.

Selon le coordonnateur des délégués, M. Adolphe Sidibé, face aux grandes décisions que l’administration provisoire a prises au détriment de la neutralité qu’elle devait observer, les délégués du personnel sont répartis la voir pour relancer leur plate-forme et comprendre pourquoi elle a sanctionné des agents jugés innocents. Toujours, selon les dires des délégués, elle leur a fait comprendre qu’elle n’entend pas satisfaire leur plate-forme et qu’à propos des affectations d’agents, elle n’a de compte à rendre à personne..

Au cours de la conférence de presse, il a été révélé aux journalistes que M. Omar Bonkoungou, précédemment directeur des ressources humaines et affecté au service de la sécurité, a été convoqué un soir à 18h dans le bureau de Mme Toé pour s’entendre demander s’il connaissait la personne qui a porté l’affaire des soixante-cinq millions (65 000 000) FCFA à l’inspection d’Etat. Ayant répondu par la négative, il s’est entendu dire qu’il devait changer de poste. Sur ce, le lendemain à 10h, il a reçu une enveloppe contenant son autorisation d’affectation au poste de sécurité. Interprétant cet acte comme une sanction, il s’est confié au collège des délégués, demandant leur intercession auprès de Mme Toé pour comprendre les raisons de cette « sanction ». Mais d’après les conférenciers, elle les aurait pratiquement chassé de son bureau sans courtoisie. « Elle a de ce fait convoqué une assemblée générale pour dire qu’elle prévoyait des sanctions contre les délégués du personnel, tout en proférant des menaces verbales puis écrites », a soutenu le secrétaire adjoint à l’information, M. Hamidou Ouédraogo.

Et le coordonnateur adjoint M. Ousmane Paré de révéler que : « Mme Toé passe son temps à dire que ceux qui ne sont pas avec elle sont contre elle ». Les conférenciers estiment qu’il est temps qu’elle revienne sur les décisions jugées « arbitraires » qu’elles a prises, à défaut de pouvoir les justifier, qu’elle mette fin à ses menaces de licenciement, de sanction du personnel et qu’elle satisfasse leur plate-forme, « sinon, nous allons nous inscrire dans une logique de grève », ont-ils soutenu unanimement.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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