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Coopération franco-burkinabè : Séculaire et exemplaire

Publié le mercredi 28 mai 2008 à 11h31min

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François Goldblatt, ambassadeur de France au BurkinaPour faire le bilan de la coopération française avec le Burkina Faso en 2007 et jeter un regard prospectif sur celle des années à venir, l’ambassade de France a donné une conférence de presse lundi 26 mai 2008 à Ouagadougou.

Campant le décor de cette conférence de presse, l’ambassadeur François Goldblatt, qui était entouré à l’occasion de ses plus proches collaborateurs, a indiqué que « l’aide est nécessaire en dépit du taux de croissance de l’Afrique, parce que le socle des infrastructures est insuffisant ». Puis d’ajouter que la coopération franco-burkinabè « est exemplaire et diversifiée », le Burkina figurant « dans le top ten des pays les plus aidés par la France ». Cela parce que le pays a des « qualités » reconnues par d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux dont « la plus importante » est « la bonne gouvernance politique et économique ».

C’est pourquoi, la coopération est appelée à « s’accroître et à s’intensifier » en témoignent les chiffres qui indiquent que les aides budgétaires sont passées de 31 milliards 919 millions en 2007 à près de 50 milliards en 2008 soit une variation de 55%. La France est donc « le premier bailleur bilatéral au Burkina Faso » et, son action est celle « d’une coopération engagée de longue date dans des secteurs variés mais complémentaires de la société et de l’économie burkinabè » (éducation, sécurité, justice, infrastructures...).

La définition du cadre de la coopération repose sur le programme du document-cadre de partenariat, et, l’éducation, les infrastructures, l’eau et l’assainissement sont les principaux secteurs de concentration de l’aide française. Quant aux secteurs transversaux, ils concernent la gouvernance (justice, sécurité, finances publiques, décentralisation), la promotion de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi que la promotion de la diversité culturelle et de l’enseignement du français.

Cela dit, les collaborateurs de son Excellence pouvaient s’étaler sur les domaines spécifiques de cette coopération. On retiendra au plan culturel par exemple, que l’ambassade de France, soucieuse de contribuer au renforcement des capacités au Burkina Faso, consacre un financement important à la formation des études supérieures et à la formation professionnelle et facilite autant que possible les procédures d’inscription dans les universités françaises et les conditions d’accueil en France. Un nouvel espace dénommé « Campus France » ouvrira ses portes courant juin 2008 au Centre culturel français de Ouagadougou.

Dans le domaine de la sécurité intérieure, l’essentiel de la coopération technique résulte de la mise en œuvre de la convention de financement du projet FSP, « Sécurité des citoyens au Burkina Faso » signée le 12 juillet 2007 pour un montant de plus d’un milliard. Il s’articule autour de trois composantes : gendarmerie (lutte contre les coupeurs de route), police (amélioration des capacités de la police à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso), et sécurité civile (réalisation d’un centre de secours routier à l’école nationale des sapeurs-pompiers de Bobo-Dioulasso).

On a aussi la coopération militaire française qui s’exerce au Burkina Faso à travers six projets de coopération sous convention avec, comme mission principale, de participer à la formation des élites, à la modernisation de l’organisation et à l’amélioration des équipements des Forces armées nationales. En 2007, l’investissement français dans ce domaine a été de 1 milliard de F CFA.

L’Agence française de développement a, en 2007, procédé à une révision importante de son portefeuille d’activités. Les principales réalisations 2007 concernent le poste infrastructures avec les projets d’interconnexion électrique entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, de mise en sécurité du barrage de Bagré et d’appui à la commune de Ouagadougou qui représentent 31% des décaissements. L’appui au développement rural et à la filière coton représente 28%. L’aide budgétaire globale et les projets dans les secteurs sociaux ont eux représenté 17% chacun du volume financier 2007.

Il faut noter aussi la diversification des outils financiers utilisés au Burkina Faso en 2007, avec la mise en place de garanties auprès des banques (assurance pour le risque des investissements) et l’introduction du prêt très concessionnel contracyclique utilisé pour l’abondement initial du fonds de lissage en 2008, qui offre des perspectives intéressantes pour l’avenir. Enfin dans le domaine de l’intégration régionale, la France a appuyé le Programme économique régional de l’UEMOA par une aide budgétaire globale de 20 milliards F CFA. Et, les « Gaulois » n’entendent pas s’arrêter en « si bon chemin », à en croire François Goldblatt, ce qui augure de perspectives fructueuses pour cette coopération bilatérale.

Boubakar SY

Sidwaya

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