Voici soixante ans, précisément le 14 mai 1948, que David Ben Gourion a proclamé la naissance de l’Etat juif, Israël. Après les festivités marquant cet anniversaire auxquelles le président du Faso a pris part à Jérusalem, l’événement a été aussi célébré, mardi 20 mai à Ouagadougou, en présence du Premier ministre, Tertius Zongo, de l’ambassadeur d’Israël, Daniel Kedem et de plusieurs membres du gouvernement. "60 ans se sont écoulés depuis que David Ben Gourion déclara le 5 du mois de yiar 5748, 14 mai 1948 : l’Etat juif est né, il s’appellera l’Etat d’Israël.

Depuis, nous avons dû nous battre pour notre survie et pourtant, nous avons transformé cette vision de Théodore Herzl d’établir un foyer national pour le peuple juif en une réalité", a expliqué le diplomate israélien.
L’ambassadeur Daniel Kedem a énuméré les efforts consentis par son pays pour s’offrir un cadre de vie agréable, d’une part et pour faire la paix avec ses voisins, d’autre part. Il a rappelé que Jérusalem a toujours été la capitale d’Israël depuis l’époque du roi David, avant de souligner que la voie normale entre nations indépendantes pour parvenir à la paix est la négociation. "Le lien de la terre d’Israël avec le peuple d’Israël n’est pas une légende. Ce n’est pas une invention des historiens. C’est une vérité dans notre conscience", a-t-il signifié.

En soixante 60 ans de souveraineté nationale et internationale, l’Etat hébreux a réussi à se hisser parmi les pays les plus développés de la planète en s’illustrant aux premiers rangs dans les domaines tels que la science et la technologie, l’agriculture et la médecine. Il entend partager son expérience avec le reste du monde. "Quoiqu’il advienne, Israël continuera sa marche en avant vers une vie meilleure pour ses citoyens et pour ceux de ses fils à travers le monde qui choisiraient de partager notre destin, poursuivant la lutte de jadis désormais au service des hommes. Israël entend relever le defi, cultiver ses valeurs sionistes : le travail et la solidarité", a indiqué l’ambassadeur Daniel Kedem. Le Burkina Faso a renoué ses relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël dans les années 1993. L’agriculture est le principal secteur d’intervention de la coopération bilatérale. Des experts israéliens ont initié une ferme agricole à Loumbila à une quinzaine de kilomètres de Ouagadougou. Les axes de cette coopération vont bientôt s’étendre avec un accord sur le volet social.

Cela va permettre des échanges d’experts de l’action sociale entre les deux pays. "Notre objectif est de toucher le peuple burkinabè à travers des actions dans les villages", a situé l’ambassadeur. Intervenant au nom du Premier ministre, le porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo a exprimé la gratitude du peuple burkinabè pour avoir été associé aux festivités du soixantenaire à travers le président du Faso.
"L’histoire du peuple juif et sa volonté qu’il exprime à faire la paix émeuvent le peuple burkinabè", a relevé le ministre Filippe Savadogo. Il a établi des similitudes entre les présidents Shimon Peres d’Israël et Blaise Compaoré du Burkina Faso, animés par une volonté commune de rechercher la paix dans leurs régions respectives et le monde. Tout en louant l’excellence des relations bilatérales entre les deux pays, le porte- parole du gouvernement a situé que la visite du président du Faso s’inscrit dans un souci de consolider des liens d’amitié entre les deux peuples.

Filippe Savadogo a aussi rappelé le soutien déjà apporté par l’Etat d’Israël au Burkina Faso dans les années 1960, notamment dans le domaine agricole et la création de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). Le Burkina Faso effectuera une visite d’Etat en 2009 en Israël.

Jolivet Emmaüs
joliv_et@yahoo.fr

Sidwaya