Ce qui se passe au pays de Joseph Kabila se retrouve dans beaucoup de pays africains. Tout ce qui touche aux ressources naturelles et minières, est recouvert d’un voile d’opacité. Les termes des contrats signés par les dirigeants avec les pays occidentaux et les compagnies minières sont très peu connus du grand public. La transparence dans ce domaine est d’ailleurs le cheval de bataille des organisations de la société civile dans des pays comme le Congo Brazzaville. Aujourd’hui, les peuples veulent avoir un droit de regard sur ces contrats signés en leur nom mais qui, en réalité, ne profitent qu’à une poignée d’individus.

La bonne gouvernance en vogue commande un changement de comportement dans la gestion des ressources minières. Ainsi leur exploitation doit-elle être judicieuse et rompre avec celle désordonnée, non planifiée comme on a pu l’observer dans certains pays. La gestion doit également préserver l’environnement et, au nom du concept de développement durable, tenir compte de l’intérêt des générations futures. Bien exploitées, les ressources minières rapportent beaucoup de devises, créent des emplois, développent les pays, etc. C’est une lapalissade de dire que les ressources minières ne sont pas inépuisables. Il y a lieu donc d’éviter d’en faire une vache à lait que l’on trait tout le temps. Une vache à lait se protège comme une poule aux oeufs d’or.

Par Séni DABO

Le Pays