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Loi anti-casse : La liberté, c’est d’abord l’ordre

Publié le jeudi 15 mai 2008 à 12h16min

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La loi anti-casse récemment adoptée par l’Assemblée nationale a déclenché une polémique à tout le moins surréaliste. Liberticide pour ses contempteurs, elle vise rien moins qu’à empêcher les citoyens d’exercer leur droit de manifester notamment quand ils estiment que leurs intérêts sont en jeu.

"En brandissant l’épouvantail de la prison, on refroidit les ardeurs militantes", prétendent-ils, nous renvoyant presque à l’époque des régimes d’exception. Une vision partisane, somme toute, compréhensible si tant est qu’ils ne sont pas aux "affaires", mais biaisée et surréaliste en ce qu’elle oublie que la liberté ne saurait fleurir et mûrir si elle subissait de façon répétitive les coups de boutoir de fossoyeurs faussement revêtus du manteau de défenseurs des "intérêts du peuple".

Or, c’est ce à quoi on a assisté ces derniers temps, avec les manifestations contre la vie chère qui ont tourné en ratonnades et casses diverses contre les biens publics. Y’avait-il lieu sous le couvert de ces marches, de détruire lesdits biens avec les désagréments que cela a causé au peuple que l’on prétendait défendre, et, pire seyait-il de s’attaquer aux intérêts d’une partie de ce même peuple ?

Le pendant des droits, ce sont les devoirs et la République tenait à le signifier à travers l’adoption de cette loi. "Cette loi a été prise pour protéger tous ceux qui veulent manifester honnêtement", a déclaré à bon droit le garde des Sceaux qui est resté stoïque sous la volée de bois vert de ces tartufes des droits humains. "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté", avait dit Saint-Just au plus fort du régime de la terreur en France (1791-1793) et, malgré le fait que cette "fatwa" avait coûté cher en termes de vies humaines, la République française telle que nous la vivons, y avait puisé ses fondements. Au Burkina Faso, on n’est pas allé jusqu’à mettre le peuple sous la diète, la prévention des maladies infantiles de la démocratie ayant été préférée à leur répression aveugle. Du reste, le peuple ne s’y est pas trompé, les thèses contre la loi anti-casse n’ayant guère prospéré en dehors du premier cercle de nos politiciens tartufes.

C’est aussi le signe que la démocratie grandit dans l’adversité, la conscience citoyenne ne se forgeant bien souvent que dans la douleur. "Tous les grands peuples ont vécu des grands maux", a dit le poète et le Burkina est une illustration de cette assertion. Un peuple qui, comme l’a indiqué le professeur Basile Guissou, "a connu quatre présidents en trois ans et a su rester debout", ne saurait, en effet, chavirer sous les salves de théoriciens de l’abstrait. D’autant qu’il a survécu à deux guerres et nombre de calamités naturelles. Alors, il continuera à forger son destin en ayant bien ancré à l’esprit, que la liberté c’est d’abord le respect de l’ordre républicain qui préserve les intérêts de tous et de chacun.

Boubacar SY (magnansy@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2012 à 16:53, par MAILITA En réponse à : Loi anti-casse : La liberté, c’est d’abord l’ordre

    xlu moi c est juriste maimouna dosso et je crois selon moi ke cette loi est la bienvenue en ce sens ke tou les biens publics appartiennent a la population et non a l etat en les detruisant nous nous portons atteinte et non a l etat il est normal de revendiker mais faisons le dans le calme

  • Le 9 novembre 2012 à 16:53, par MAILITA En réponse à : Loi anti-casse : La liberté, c’est d’abord l’ordre

    xlu moi c est juriste maimouna dosso et je crois selon moi ke cette loi est la bienvenue en ce sens ke tou les biens publics appartiennent a la population et non a l etat en les detruisant nous nous portons atteinte et non a l etat il est normal de revendiker mais faisons le dans le calme

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