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Soutien à la paix : Un troisième bataillon burkinabè prêt pour servir

Publié le mardi 13 mai 2008 à 12h21min

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Un troisième bataillon burkinabè de soutien à la paix a achevé, vendredi 9 mai 2008 sa formation au Centre de formation et de production (CFP) de Loumbila. La sortie du bataillon baptisé "Dèoural" a été placée sous la présidence du ministre de la Défense, Yéro Boly.

Le troisième bataillon burkinabè de soutien à la paix baptisé "Dèoural" en langue nationale fulfuldé signifiant "fraternité" en français, est prêt pour toute opération. Les 795 hommes (32 officiers, 254 sous-officiers et 509 militaires du rang) qui le composent officiellement ont achevé leur formation de trois semaines, le vendredi 9 mai 2008, en présence du ministre de la Défense Yéro Boly, de l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, Jeanine Jackson et de toute la hiérarchie militaire burkinabè.

A entendre le commandant du bataillon, le colonel Moïse Minoungou, les "Hommes", venant de divers horizons, ont appris à se connaître, à vivre et à travailler ensemble. "Dans le domaine de l’instruction, sous la supervision des instructeurs américains et nationaux, ils ont travaillé de jour comme de nuit, ont acquis des connaissances théoriques et pratiques", a indiqué le colonel, commandant de bataillon. Sur le site du Centre de formation et de production (CFP) de Loumbila qui a accueilli la formation, les participants sont allés à la découverte ou au perfectionnement des techniques de combat en zone urbaine, de bouclage de zone, de la défense d’un point sensible, de l’extraction d’otages. La réaction à une embuscade, l’escorte de convoi, le check-point, l’orientation de nuit, les fouilles, le contrôle de foule, les règles d’engagement et de conduite, le tir, ont en outre été enseignés aux éléments du bataillon "Dèoural".

Au vu de l’assiduité et de la discipline qui ont régné du 20 avril au 09 mai, le colonel Moïse Minoungou s’est montré comblé. "Vous avez devant vous des soldats aptes, compétents et surtout disponibles pour accomplir les missions d’opérations de soutien à la paix", a-t-il signifié fièrement au ministre Yéro Boly et à l’ambassadeur Jackson. Néanmoins, il a jugé bon de faire des recommandations à la hiérarchie de l’armée pour de meilleures conditions de travail pour le futur. Il a souhaité par exemple que soit opéré un choix permanent de site de formation pour des investissements définitifs et durables qui serviraient à tous les stages du genre. Il a estimé également qu’une meilleure planification des formations de soutien à la paix favoriserait une prévision plus efficiente et une meilleure gestion des ressources tant humaines, matérielles que financières. Par ailleurs, a relevé le colonel Minoungou, la vie chère s’est quelque peu invitée à la présente formation, entraînant une revue à la baisse de la motivation du personnel.

"Laafi" bientôt au Darfour

Le bataillon "Dèoural", vient en effet après ceux "Laafi" et "Benkadi" disponibles depuis 2007. Si "Dèoural" et "Benkadi" restent encore des réservistes, "Laafi" par contre ne tardera pas à entrer en action, notamment au Darfour (Soudan). "Le processus de déploiement du bataillon Laafi au Darfour vient de franchir de nouvelles étapes importantes", a informé le ministre burkinabè de la Défense. Ces étapes sont entre autres la mission de reconnaissance au Darfour effectuée du 13 au 17 avril 2008 par une équipe d’officiers burkinabè et l’adoption le 22 avril dernier par la représentation nationale, de la loi autorisant l’envoi de militaires au Darfour. Selon Yéro Boly, il reste dans les prochains jours, à achever à New York des négociations pour la signature d’un mémorandum d’entente entre les Nations unies et le Burkina Faso. Pour le déploiement de Laafi, l’ambassadeur Jeanine Jackson a réaffirmé le soutien logistique promis par le gouvernement américain. Lequel gouvernement, a rappelé le ministre, a toujours apporté un concours technique et financier à travers son programme ACOTA, aux sessions de formation de soldats burkinabè en Opération de soutien à la paix (OSP)

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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