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Célébration du 9 mai : Les Européens du Burkina ont fêté l’évènement

Publié le mardi 13 mai 2008 à 12h13min

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Les Européens vivant au Burkina Faso ont fêté la "Journée de l’Europe" le vendredi 9 mai 2008 à la résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne, son Excellence Amos Tincani.

Le 9 mai, consacré "Journée de l’Europe" a été fêté partout dans les pays membres de l’Union européenne mais aussi dans les pays ayant une représentation diplomatique de l’UE. Au Burkina Faso, l’ambassadeur Amos Tincani a convié, ses compatriotes et les amis burkinabè à cette célébration. Autour d’un cocktail, les Européens se sont souvenus de la proposition de Robert Schuman connue sous le nom de "déclaration Schuman", et considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne. Car, aujourd’hui, le 9 mai est devenu un symbole européen qui, aux côtés du drapeau, de l’hymne, de la devise et de la monnaie unique (l’euro), identifie l’Union Européenne en tant qu’entité politique.

La Journée de l’Europe est l’occasion d’activités et de festivités qui rapprochent l’Europe de ses citoyens et ses peuples entre eux. Aussi, l’ambassadeur Tincani a-t-il rappelé qu’au-delà de l’aspect festif que revêt cette journée, elle évoque surtout un symbole fort, celui de la paix retrouvée entre des peuples, jadis en guerre. Car, la plus grande réalisation de l’UE reste la construction d’un espace de paix et de liberté, propice à la prospérité. A ce sujet, son Excellence Tincani a soutenu que "c’est en mettant en commun nos forces que nous allons bâtir une Europe forte et unie".

La célébration de la Journée de l’Europe a également donné l’occasion de célébrer la coopération entre le Burkina Faso et l’Union européenne. Une coopération appréciable selon l’ambassadeur qui rassure que 2008 sera une année active en matière de coopération au développement. Mention spéciale a été faite au Président du Faso, Blaise Compaoré, au cours de la soirée pour son rôle dans la résolution des conflits dans la sous-région.

Pauline YAMEOGO

Sidwaya


Discours de M. Amos TINCANI

MM et Mmes les Ministres

MM et Mmes les Députés

MM et Mmes les chefs d’Institutions

Chers collègues ambassadeurs et chefs d’organisations internationales

Amis et collègues des ambassades et des organisations internationales

Amis de la presse

Collègues de la Délégation et amis tous

C’est un grand honneur pour moi de fêter avec vous mon premier ‘Jour de l’Europe’ ici à Ouagadougou. Le 9 mai est, à un jour près, très proche de l’anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale (8 mai 1945). C’est sur ces cendres que 5 ans et un jour plus tard, en 1950, la maison européenne a été bâtie, et grandit maintenant depuis plus de cinquante ans. Au cours de cette année nous avons y encore ajouté quelques pierres à la maison européenne.

Cette année 2008 est très importante pour l’Europe : en effet, l’Accord de Schengen –accord de libre circulation entre les pays européens sans passeports- a été élargi pour la première fois à quelques pays européens, dont la plupart se trouvaient autrefois derrière le rideau de fer : Malte, Slovénie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Pologne, Hongrie, Slovaquie et la Rép. Tchèque ; donc, actuellement l’espace Schengen se compose de 24 pays dont 22 membres de l’UE plus la Norvège et l’Islande]. Quel changement pratique mais aussi symbolique !

De même la zone euro, qui célèbre cette année ses 10 ans, s’étend progressivement vers les pays de l’Europe de l’est et de la Méditerranée et compte aujourd’hui 15 pays membres. Le 16e, la Slovakie, devrait rejoindre la zone bientôt.

En mettant en commun nos ressources et nos objectifs, nous avons unifié notre continent dans la paix, et apporté ainsi la liberté, la sécurité et la prospérité à nos citoyens.

De plus en plus, nos réalisations internes ont un impact de plus en plus important au niveau mondial et ceci entraine de notre part, des responsabilités croissantes. Nous acceptons les défis et tâchons de bâtir un consensus global pour faire face aux grands défis mondiaux, qu’ils soient terrorisme, crime organisé ou états en faillite, mais aussi l’énergie et le changement climatique.

Le changement climatique n’est pas seulement un problème environnemental et économique. Il est aussi un multiplicateur des risques qui touche tous les écosystèmes. Le changement climatique va aggraver la pénurie d’eau et de nourriture, la pauvreté, la santé et potentiellement la compétition pour le contrôle des ressources naturelles. L’UE montre l’exemple avec ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre d’au moins 20% et l’accroissement des énergies renouvelables.

L’autre face de la monnaie est la sécurité énergétique. Il y a une interdépendance croissante entre pays producteurs, pays de transit, et pays consommateurs qui exige dialogue et coopération.

Nous devons ensemble améliorer la gouvernance globale pour faire face à ces défis mondiaux. Afin de mettre les hommes au centre de nos efforts de développement, nous devons affronter les problèmes des conflits et les risques qu’ils comportent sur la sécurité humaine.

Je souhaiterai à cette occasion féliciter S E Monsieur le Président du Faso pour son rôle actif dans la résolution des crises régionales ainsi que du rôle constructif du BF au Conseil de Sécurité des NU.

Les relations Union Européenne-Afrique ont pris une dimension nouvelle avec le sommet de décembre dernier à Lisbonne. Déjà nous travaillons pour son suivi. Une réunion préparatoire de suivi a eu lieu le mois dernier à Ouaga, et en septembre Ouaga sera à nouveau hôte du Forum Media et Développement, organisé conjointement par la Commission européenne et la Commission de l’UA.

Sur le plan de la coopération au développement, je suis heureux de vous annoncer que le quorum pour la ratification de l’Accord de Partenariat de Cotonou-bis a été atteint et qu’il entrera en vigueur. Nous devons donc accélérer les efforts pour lancer l’opérationnalisation du Programme Indicatif National. Nous partons de très bonnes bases. Le total de versements ‘bilatéraux’ en faveur du Burkina Faso pour l’année 2007 s’élèvent a environ 144,5 million d’euros/ 94,8 milliards FCFA (FED et budget CE), tandis que les versements au titre des programmes régionaux gérés par notre délégation s’élèvent à 26,6 millions d’euros (17,5 milliards de FCFA).

2008 sera aussi une année active sur le plan régional, pour compléter la programmation régionale pour l’Afrique de l’Ouest ainsi que les négociations sur les APE.

Dans une ère de dangers et de défis globaux, nous devons nous engager tous dans la lutte pour le respect et la compréhension mutuels. C’est pour cela que l’Union Européenne a désigné 2008 comme l’année du dialogue interculturel.

Pour donner une forme concrète a cette initiative, nous avons travaillé avec l’Association culturelle et artistique Wekre qui a réuni dix peintres qui ont justement travaillé sur ce thème, dont vous pouvez admirer leur œuvres sous le chapiteau à coté.

Mesdames et Messieurs, force nous est de constater que les mots du Dialogue interculturel ont donné naissance à une exposition, qui, même si elle met parfois l’accent sur des problèmes encore présents aujourd’hui, résonne comme un véritable chant d’espoir pour l’humanité.

Pour conclure je vous invite, avec mes collègues ambassadeurs de l’UE, à lever nos verres en l’honneur de la coopération UE-Burkina.

9 MAI 2008 OUAGADOUGOU

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