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Journée mondiale du mouvement Croix-Rouge : L’heure du bilan pour la section burkinabè

Publié le lundi 12 mai 2008 à 11h52min

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La Journée mondiale du mouvement international de la Croix-Rouge est célébrée le 8 mai. Au Burkina Faso, c’est une conférence de presse qui a marqué ladite journée, entre autre activités, au siège de la Croix-Rouge à Ouagadougou.

Le 8 mai de chaque année est la date anniversaire de la naissance du père cofondateur du mouvement international de la Croix et du Croissant-Rouge, Henri Dunant. Cette date offre une occasion aux cent quatre vingt sept (187) composantes dudit mouvement, de faire le point de l’action humanitaire de l’année écoulée et de mi-parcoure de celle en cours, ainsi que de réaffirmer l’importance de leurs principes fondamentaux, du droit international humanitaire dans la réalisation de leur mission et de réfléchir sur les défis à relever. Il s’agit notamment des nouveaux défis auxquels sont confrontées les populations en situation difficile à travers le monde.

Au cours de la conférence de presse, la présidente de la Croix-Rouge burkinabè, Mme Bana Ouandaogo, a rappelé que de 2002 à nos jours, le Burkina a été confronté à des situations humanitaires consécutives au conflit armé interne de la Côte d’Ivoire, au péril acridien, à la sécheresse et aux inondations. Elle a souligné que face à ces problèmes, la Croix-Rouge burkinabè a joué son rôle aux côtés du gouvernement et en collaboration avec les autres acteurs humanitaires, grâce à l’appui financier de ses partenaires. Il en résulte que 274 000 sur plus de 300 000 Burkinabè rapatriés de Côte d’Ivoire ont bénéficié d’une assistance de 2002 à 2004.

De plus, les efforts conjugués des Croix-Rouges de Belgique, de Luxembourg, de la Fédération et de certains partenaires tels le PAM, la FAO et AFRICARE ont permis d’assister 174 444 victimes les plus démunies. Entre autres, les 21 618 victimes des inondations de 2007 ont bénéficié d’appui matériel, dans les provinces du Houet, Comoé, Kourittenga, Zoundwéogo, Nahouri, Sanguié, Soum et Banwa. Cette opération est chiffrée à 159 521 800 F CFA. Quatre cents (400) victimes des violences internes entre agriculteurs et éleveurs ont aussi bénéficié d’un soutien.

Mme Ouandaogo a expliqué que le projet « Protection de l’enfance » permet de retirer 500 enfants de la rue chaque année dont 300 sont réinsérés dans leurs familles ou la vie scolaire et professionnelle. « 2016 kits scolaires ont été distribués en début d’année scolaire 2007-2008 à de élèves en situation difficile, dans six provinces du Burkina (Boulgou, Kourittenga, Kadiogo, Boulkiemdé, Oubritenga et Sanmatenga) », a-t-elle dit. Elle a soutenu que 66 enfants ont été interceptés entre avril et mai 2008 à la frontière de la Côte d’Ivoire et vont rejoindre leurs familles respectives.

Par ailleurs, le projet sécurité alimentaire dans les provinces du Bam, du Passoré et du Soum, avec l’appui financier de la Croix-Rouge espagnole et l’Union européenne, permet d’améliorer les conditions de vie des femmes. Cela à travers l’alphabétisation et des formations spécifiques, l’élevage, le maraîchage, l’assainissement et les banques de céréales.
La conférencière a aussi précisé qu’un projet de lutte contre la malnutrition est en cours dans neuf (09) provinces : Oudalan, Séno, Soum, Yagha, Yatenga, Ioba, Poni, Bougouriba, Noumbiel. Ce projet vise à réduire le nombre de personnes souffrant de faim et de malnutrition.

Au plan sanitaire et en vue de prévoir une éventuelle manifestation de l’épidémie de méningite et d’accompagner le plan de riposte du ministère de la Santé, la Croix-Rouge burkinabè a réalisé en fin 2007, des formations en cascade pour 825 volontaires, portant à 1625, le nombre de volontaires formés sur toute l’étendue du territoire.
En ce qui concerne les personnes âgées et souffrant de la cataracte, 800 malvoyants ont été opérés en 2006/2007. Pour 2008, 526 personnes ont été opérées et 2004 ont bénéficié d’examens médicaux.

Pour cette année 2008, le thème retenu pour la célébration du 8-Mai était : « Mobilisation du pouvoir de l’humanité au profit des plus vulnérables ».

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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