Les primaires se succèdent et chaque candidat s’échine à faire le plein de voix comme on l’a vu lors des primaires du 4 mai en Caroline du Nord et en Indiana. Mais cette course acharnée vers l’investiture commence à agacer quelque peu. D’abord, il y a sa longueur ; il reste encore 4 primaires et 6 Etats à parcourir (Virginie occidentale le 13 mai, Kentucky et Oregon le 20 mai, Porto Rico le 1er juin, Montana et Dakota du sud le 3 juin). Ensuite, il y a l’attitude de l’ex-first lady.

Plus d’une voix s’élèvent pour désapprouver son entêtement à rester dans la course à l’investiture alors que de toute évidence, et sauf une divine surprise, il lui serait difficile de combler son retard par rapport au sénateur de l’Illinois. Ils sont nombreux donc à ne pas comprendre sa ténacité qui s’apparente à celle d’un boxeur malmené par son adversaire mais qui s’obstine à renoncer au combat. On se demande finalement à quel jeu se livre la sénatrice de New York qui, visiblement, pensait se faire investir haut la main en battant à plate couture Barack Obama. Elle est sans doute désarçonnée par la tournure prise par les événements, qui ne lui est pas favorable.

Malheureusement, ce que l’on peut qualifier sans exagération de jeu de massacre de sa part, ne sera pas sans conséquences sur le parti. Pour sûr, le candidat qui remportera la mise en août prochain (date de l’investiture à la candidature) risque d’être dans un piteux état si l’ex-première dame ne renonce pas d’ici là à la course. Il restera moins de temps à la personne investie pour se préparer sereinement en vue de l’échéance de novembre. La compétition interne aura finalement fatigué tout le monde. Mais Hillary Clinton comprendra-t-elle cela à temps ?

Par Séni DABO

Le pays