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Pourquoi la FEDAP/BC fait- elle peur ?

Publié le jeudi 8 mai 2008 à 11h21min

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Rarement la naissance d’une fédération d’associations apolitiques n’a autant suscité de commentaires et même de critiques, allant des plus légitimes aux plus farfelus. Est-ce l’essence de cette fédération qui est à la base de tous ces bruits ou est-ce une volonté de la noyer avant même qu’elle ne commence véritablement ses activités de soutien au président du Faso. Manifestement, bien que apolitique, la FEDAP/BC fait peur dans le milieu politique et dans certains médias où elle est présentée comme un futur parti politique.

L’Union fait la force, dit-on. Une leçon bien comprise par la multitude d’associations qui a vu le jour et dont le dénominateur commun est le soutien au président du Faso et à son programme. Elles ont donc décidé de fédérer leurs actions. En lieu et place d’actions dispersées, souvent même désordonnées, elles ont opté pour l’ordre, la synergie et la convergence des efforts. L’objectif on le sait, est le même pour tous soutenir le président du Faso dans sa mission.

C’est ainsi qu’en octobre 2007, verra le jour la FEDAP-BC (Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise COMPAORE) avec pour président Gaston SOUBEIGA. Elle reste ouverte à toutes les associations apolitiques qui savent que d’une manière ou d’une autre elles peuvent contribuer au développement et à la promotion des actions du président du Faso pour la paix et l’essor socioéconomique du pays.

Des bruits pour rien

Un des « charmes » de la démocratie burkinabè, est qu’elle consacre effectivement la liberté d’expression et d’opinion. Empruntant donc ce « boulevard constitutionnel » de la libre expression, ils sont nombreux ceux qui se sont donnés à cœur joie dans leur sport favori. Ainsi, on apprendra que la FEDAP/BC est une « fabrication » de M. François COMPAORE, frère cadet du président du Faso. On apprendra aussi qu’elle a vu le jour pour s’opposer au CDP, parti au pouvoir. Certains iront jusqu’à y voir des manœuvres contre des individus ciblés.

Enfin, et c’est l’idée la plus saugrenue et la plus répandue : la FEDAP/BC, fabrication de François COMPAORE, sera dans un futur proche un parti politique dirigé par ce dernier. Ce qui lui permettra de briguer la magistrature suprême. Une imagination bien fertile qui n’a rien à envier aux plus grands charlatans qui écument nos contrées pour le plus grand malheur des naïfs en tous genres qui se font anarquer à tous les coups. Leur « savoir imaginer » ne s’arrête pas à ce niveau.
Ils continuent en affirmant que le fait que des opérateurs économiques et pas des moindres soient des présidents d’honneur de la FEDAP/BC confirme le fait que c’est François COMPAORE qu’on veut mettre en orbite pour succéder au président du Faso et patati patata !

Quelques extraits de parutions de certains hebdomadaires pour permettre de mesurer l’étendue de la machination et les raccourcis utilisés pour accréditer des analyses aussi bancales qu’empreintes d’une volonté manifeste de nuire : « … Depuis un certain temps, la FEDAP/BC que l’on présente comme l’arme de destructions trouvée par Blaise COMPAORE pour remplacer le CDP procéde à la mise en place de ses démembrements dans les régions du Burkina… », (In L’Indépendant N° 764 du 29 avril 2008).

« Si cette organisation (FEDAP/BC) dont il est évident pour tous les observateurs de la scène politique, qu’elle est née sous l’instigation de François COMPAORE, le conseiller de son frère de président lance maintenant des activités, cela semble s’inscrire dans une stratégie politique savamment goupillée… » (In Bendré N° 493 du 28 avril). Un peu plus loin dans le même article de l’hebdomadaire en question écrit : « Bref, l’essentiel est là, François COMPAORE pourrait être, selon les circonstances candidat en 2010 ou en 2015.
Et c’est peut-être là qu’il faut situer la fébrilité actuelle du FEDAP, fébrilité qui s’inscrit dans la mise en orbite de leur parrain et le refus de laisser « Les questions touchant à la vie et l’avenir de la nation » aux professionnels de la politique. Un bel euphémisme pour ne pas dire le congrès pour la démocratie et le progrès CDP. A croire que le CDP est devenu gênant ou inutile pour son fondateur… »

Comme on peut le constater la FEDAP/BC donne des insomnies dans certains milieux politiques et leurs relais dans le monde de la presse Au point que les derniers se cachent sans retenue épiloguant dans des débats surréalistes sur la succession du Président COMPAORE. Mais à quoi riment tous ces bruits autour de la naissance de la FEDAP/BC ?

A l’analyse, les différentes élucubrations et autres « convictions » sur la naissance de la FEDAP/BC ont des objectifs non avoués qui transparaissent malgré tout si on « gratte bien ». En effet, des différentes sorties médiatiques sur la question, des noms reviennent de manière récurrente : le CDP, la FEDAP/BC, François COMPAORE et dans une moindre mesure, Blaise COMPAORE. La matraque médiatique autour de ces noms répond à une logique propre au milieu politique. Une logique guidée par une volonté manifeste de créer de la suspicion, pour ne pas dire des oppositions entre les différents acteurs. Ainsi la FEDAP/BC et François COMPAORE sont présentés comme des opposants au CDP et « le CDP est devenu gênant ou inutile pour » Blaise COMPAORE.
Des « fantasmes » qu’on souhaiterait vivement voir se réaliser. Dans cette vaine, ce serait un réel plaisir pour eux si le CDP venait à se déchirer, ce qui fragiliserait le pouvoir et le mettrait un peu plus à leur hauteur de moins intellectuels.

Quant à la probable candidature de François COMPAORE en « 2010 ou en 2015 », même si cela relève d’une vue de l’esprit, il n’en demeure pas moins que, jusqu’à preuve du contraire, François COMPAORE est un citoyen burkinabè et peut s’il le veut être candidat comme tout autre citoyen burkinabè. Dans la même dynamique, si la FEDAP/BC veut devenir un parti politique, non seulement elle en aurait le droit mais ne viendrait certainement pas demander leur avis.

Dans tous les cas, les « mis en cause » sont suffisamment responsables pour comprendre les velléités déstabilisatrices qui se cachent dernière certains écrits sur la FEDAP/BC. Si elle fait déjà peur, c’est qu’elle compte. Et le président du Faso, ne demande pas mieux.

Par Ben Alex Béogo

L’Opinion

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