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Succession de Konaré à l’UA : Jean Ping fera-t-il mieux ?

Publié le mardi 29 avril 2008 à 11h45min

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C’est désormais fait. Alpha Omar Konaré a cédé, de manière solennelle, sa place à Jean Ping à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA). Une page se tourne pour l’organisation panafricaine, d’autant plus que ce sont deux personnages de styles différents qui se succèdent au sommet de l’UA.

Jean Ping réussira-t-il à chausser les bottes de son prédécesseur ? Rien n’est moins sûr. Animé par la foi et guidé par la passion qui caractérisent les grands hommes, Alpha Omar Konaré ne sera certainement pas homme à remplacer si facilement. C’est, assurément, un héritage lourd à porter. Cela paraît d’autant plus vrai que Jean Ping ne part pas avec des préjugés favorables. Car, comme on le sait, le président gabonais, Omar Bongo Odimba, une pièce maîtresse de la françafrique et un adepte de la non-alternance, a servi de principale rampe pour la propulsion au sommet de l’Organisation, du diplomate gabonais. Comme tel, son accession à ce prestigieux poste de responsabilité pourrait consacrer le retour de l’ordre ancien. En tout cas, c’est à Jean Ping de prouver qu’il ne sera pas une marionnette dont on tirerait les ficelles depuis Libreville. Pour cela, le nouveau président de la Commission devra se donner les moyens d’engager les réformes courageuses attendues.

Le nouveau président de l’UA a intérêt à le faire s’il veut faire mieux que son prédécesseur qui, loin d’avoir démérité, s’est battu comme un beau diable pour faire de l’Union africaine une organisation dont l’Afrique pouvait en être fière.

Jean Ping réussira-t-il là où Konaré n’a pas pu faire grand-chose du fait de dysfonctionnements de toutes sortes qui ont, entre autres, pour noms égoïsmes nationaux et modicité des moyens mis à la disposition de l’organisation, le tout sur fond de manque de volonté politique de la part des chefs d’Etat africains ? Mais espérons que, contre toute attente, le diplomate gabonais surprendra agréablement. Car on peut se permettre de rêver et de croire que Omar Bongo Odimba peut user de sa position de doyen des chefs d’Etat pour donner un nouveau souffle à l’organisation. Ce serait, pour lui, la manière la plus historique de redonner du lustre à son pouvoir crépusculaire.

Par Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays

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