LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

OCADES - CARITAS Burkina : Dix ans de combat pour un monde juste et solidaire

Publié le mardi 29 avril 2008 à 11h06min

PARTAGER :                          

L’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) a dix ans d’existence. Le samedi 26 avril 2008, les responsables de l’institution ont marqué un arrêt pour faire le bilan.

L’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) a dix ans d’existence. Le samedi 26 avril 2008, les responsables de l’institution ont marqué un arrêt pour faire le bilan.

conférence publique organisée, le 26 avril 2008, à Ouagadougou à l’occasion de la célébration des dix (10) ans d’existence de l’OCADES. Pour planter le décor, le conférencier a situé le contexte de création de l’OCADES.
Cette structure de l’Eglise est née, selon l’évêque, dans un contexte de mutations, de crises non avouées. D’où la volonté de l’Eglise de redoubler d’efforts pour donner plus d’humanité à notre monde à travers un engagement plus ferme en faveur des plus pauvres, les laissés-pour-compte.

L’action de l’OCADES se fonde sur les principes même de la doctrine sociale de l’Eglise à savoir la dignité de la personne humaine, le droit à une vie décente et la préservation de la paix entre les communautés. C’est dire donc que pour l’OCADES, l’homme doit être au début et à la fin de toute action. "L’économie pour elle-même, le matérialisme à outrance, les recherches les plus pointues ou les plus poussées n’auraient de sens que si le bien-être de la personne humaine et le respect de la dignité demeurent au centre", a soutenu l’évêque.

Car dans le monde d’aujourd’hui, la valeur humaine est de plus en plus ignorée, au profit du gain et de la rentabilité. Dans le même ordre d’idée, l’évêque Paul Ouédraogo, fustige la mondialisation qui, selon lui, est la base du déficit social et de la pauvreté généralisée. Il en veut pour preuve, le non respect de la promesse faite par les pays développés d’octroyer 0,7% de leur produit intérieur but à l’aide au développement des pays pauvres. Et pire, le développement de ces pays, contrôlé par les grandes puissances, dans le sens de "maintenir" la dépendance vis-à-vis d’eux. Le hic dans tout cela, déplore Mgr Paul Ouédraogo, est que "nous aggravons nous-mêmes cette dépendance avec des habitudes et des comportements de consommations qui nous éloignent de la production et de la souveraineté".

L’OCADES au chevet des agriculteurs

En effet, les consommateurs préfèrent soutenir le riziculteur thaïlandais en consommant le riz parfumé, plutôt que le riziculteur burkinabè. Et de constater avec regret que même les récentes mesures de lutte contre la vie chère prises par le gouvernement font plus de place à d’autres paysans qu’aux paysans burkinabè. Convaincue que la souveraineté alimentaire libère l’homme, l’OCADES s’investit dans l’accompagnement des producteurs. A travers son plan stratégique 2005 - 2010, elle entend augmenter le nombre de paysans pratiquant les techniques appropriées pour une agriculture durable. Il s’agit de l’utilisation de semences améliorées et certifiées, de l’intégration agriculture - élevage, de la lutte anti-érosive et de la modernisation des systèmes de productions. En plus de ces aspects, l’OCADES intervient dans la promotion de la femme, l’accès aux services sociaux de base, la micro finance, l’environnement et l’hydraulique.

Sur le plan social, elle intervient dans l’aide humanitaire, les secours d’urgence, la réhabilitation et la réinsertion des personnes vulnérables ou des exclus sociaux. Au cours de ses dix (10) ans d’existence, l’OCADES aura été présente dans les treize diocèses du pays avec plus de 158 paroisses soit environ 4500 villages. Avec en moyenne 3,5 milliards d’investissement par an, il y’a de quoi être satisfait. Cependant, il reste encore beaucoup de défis à relever car il ressort que 15% de la population burkinabè brassent 50% des richesses du pays. Ainsi l’OCADES compte renforcer ces actions surtout en matière de gestion du foncier, de lutte contre la marginalisation des femmes.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : L’ONG IRC lance deux nouveaux projets