Après trois jours de travaux, les 300 participants se sont quittés, après avoir fait de nombreuses recommandations pour une meilleure utilisation des TIC en Afrique. Moins faste que la cérémonie d’ouverture, celle de la clôture, a été plus enrichissante. Toutes les bonnes pratiques des pays africains dans le domaine des TIC, ont été répertoriées, présentées et partagées.
Ainsi, le forum a salué l’exemple ougandais sur le système de traçabilité de la transhumance du bétail. Ce système qui colle avec le thème du forum, TIC et environnement, permet de suivre le déplacement du bétail, de sorte à éviter les conflits et de protéger la nature. L’E-passeport somalien a aussi été présenté comme l’un des exemples à suivre. L’Angola, le Botswana, le Burkina, le Cap Vert, le Kenya, le Ghana et le Nigéria, ont été régulièrement cités pour leurs bonnes pratiques dans divers domaines de la vie en relation avec les TIC.

Au terme des 72 heures de réflexion, les 300 participants ont formulé de nombreuses recommandations. Dans le document de synthèse, ils ont demandé à ce que l’on puisse mettre en place sur le continent un réseau fiable. Ils ont de plus, exhorté les Etats à libéraliser totalement le secteur de la téléphonie mobile. La formation des hommes, notamment les fonctionnaires dans le domaine des TIC et l’adaptation des contenus au contexte, s’avèrent indispensables. Ils demandent aussi que l’on prenne des mesures pour garantir l’accès aux ordinateurs à la majorité de la population.
A la suite du constat du dynamisme du secteur privé, plus à même de s’adapter aux changements rapides des TIC, les participants proposent une reformation du système bancaire de sorte à permettre une plus grande participation des PME. Pour que le secteur privé participe activement, les spécialistes africains recommandent, qu’une attrayante stratégie de marketing soit développée à leur endroit. Concernant, l’E-gouvernement, les participants suggèrent que l’on encourage l’E-citoyenneté en premier. Cela aboutira nécessairement sur l’E-gouvernance.

Le portail des bonnes pratiques

Toutes ces recommandations et celles non exprimées, pourront trouver une place de choix sur le nouveau site internet, crée pour recueillir les meilleures pratiques. Il a été lancé sur initiative du Burkina Faso, de Microsoft et de son représentant local Soft Net. « L’objectif de ce site est d’être une plate forme d’échange pour les différents gouvernements africains. Les acteurs gouvernementaux pourront y trouver les expériences déjà menées par leurs pairs », affirme Rachid Traoré, le directeur de la communication ministérielle du Ministère des Postes et Télécommunications.
Mais le site n’est pas exclusivement réservé aux décideurs. Les simples citoyens et les acteurs du secteur privé peuvent en effet, se rendre sur le portail : www.africaictbestpracticies.net. Pour embrasser le plus large public possible, le site est en deux langues : le Français et l’Anglais. Il est subdivisé en huit rubriques. Celle du forum donne la possibilité à l’internaute de faire des propositions qui seront étudiées par une équipe éditoriale. Si elle est retenue, elle sera mise en ligne afin que les autres internautes puissent y avoir accès. Le temps d’archivage va d’une à deux années.
Dans son allocution de clôture, M. Tankoano, a remercié les partenaires de Microsoft (Steve Balmert, Cheick Modibo Diarra), tous ces homologues ministres d’autres pays et tous les participants. Il a invité les différents chefs d’Etats africains à mener des négociations concertées de sorte à ce que le continent soit à la pointe de la technologie bienfaisante.
En attendant cette concertation entre Présidents, les participants ont décidés de la pérennisation du forum. Ils se sont donner rendez vous pour l’année prochaine.

Nourou-Dhine Salouka

Nourou-Dhine Salouka

Lefaso.net