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Ban Ki-moon à Balise Compaoré : "J’ai un profond respect pour le Burkina"

Publié le jeudi 24 avril 2008 à 12h37min

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Le Burkina a accueilli les 22 et 23 avril 2008 le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Accueilli à l’aéroport par le Premier ministre Tertius Zongo, il a échangé par la suite avec le Président du Faso au palais de Koulouba. Une visite de 48h qui a permis au Burkina et à l’ONU d’échanger sur des points importants au plan national et sous-régional. Le Sud-coréen a eu une appréciation positive du Burkina.

Avant de se retrouver en Côte d’Ivoire, le secrétaire général de l’ONU a séjourné les 22 et 23 avril derniers dans la capitale burkinabè. Il visitait ainsi le pays des "Hommes intègres " pour la première fois. Avec le président du Faso , Ban Ki-Moon a échangé sur les "efforts que le Burkina continue de déployer dans sa poursuite de développement du millénaire". La situation ivoirienne a été aussi au centre des discussions entre le président du Faso et le secrétaire général de l’ONU. A ce sujet, Ban Ki-Moon a tenu à remercier Blaise Compaoré dans son rôle de facilitateur dans le dialogue interivoirien qui a abouti à l’Accord de Ouagadougou. Ban Ki Moon a confié après l’entretien qu’il a remercié le président du Faso de sa "supervision éclairée de la mise en oeuvre de cet accord". Le patron de l’ONU a traduit sa reconnaissance au chef de l’Etat burkinabè pour les "bonnes relations de travail qu’il a développées "avec le représentant spécial de Ban Ki-Moon en qui il dit placer toute sa confiance dans " l’exercice de certification des élections " qui lui a été confiée par le Conseil de sécurité.

Malgré les améliorations de la situation en Côte d’Ivoire, Ban Ki-Moon est confiant qu’il reste beaucoup à faire car, dit-il, "les défis sont encore nombreux". Il a exhorté les Ivoiriens à aller de l’avant dans le processus de désarmement et de la réunification du pays et du rétablissement complet de l’autorité de l’Etat". Le secrétaire général de l’ONU a affirmé que la communauté internationale ne doit pas seulement rester vigilante dans le suivi de la situation, mais démontrer aussi une générosité financière dans son assistance à la Côte d’Ivoire.

En attendant , Ban Ki-Moon se dit très encouragé par le fait que la Côte d’Ivoire a désormais fixé une date pour les élections au 30 novembre . Mais, précise-t-il , la route qui mène aux élections est encore parsemée de défis qu’il conviendra de relever. "Nous ne devons pas nous inquiéter de l’avenir ; l’important est que le processus puisse avancer sans heurts et nous entendons tout faire pour le promouvoir", a lancé Ban Ki-Moon.

Abordant les relations qui existent entre les Nations unies et le Burkina Faso, Ban Ki-Moon les a jugées bonnes : "Le système des Nations unies et le Burkina jouissent d’un partenariat très fort. Le Burkina est bien représenté parmi les Casques bleus de l’ONU. Il demeure également un acteur clé au sein de divers comités de l’assemblée générale et d’autres organes des Nations unies", confesse le secrétaire général de l’ONU qui conclut :" J’ai le plus profond respect pour le président Compaoré et pour l’oeuvre qu’il accomplit pour la paix et pour la stabilité dans la région. Il a toute ma reconnaissance pour tous les efforts qu’il a entrepris au plan régional pour résoudre les nombreux problèmes".

Malgré son rôle très actif sur le plan international, Ban Ki-Moon note que le Burkina est confronté à "de sérieux défis parmi lesquels figure le changement climatique qui a exacerbé la sécheresse, la désertification qui ont causé des souffrances énormes aux populations rurales".

Pour Ban Ki-Moon, "le changement climatique et ses conséquences menacent même la stabilité de ce pays" quand on sait que la majorité des Burkinabè travaille dans le secteur rural. C’est pour cette raison que le SG de l’ONU s’est réjoui de l’annonce le 28 mars dernier par les donateurs qui comptent investir 1,10 milliard de dollars dans les projets d’eau et d’assainissement au Burkina. Ce qui l’aidera, espère-t-il, à atteindre les Objectifs du développement du millénaire.

La vie chère n’a pas été occultée par Ban Ki-Moon. La flambée des prix des produits de première nécessité, reconnaît-il, a aggravé la situation économique du Burkina. Pour lui , c’est une situation qui a miné les efforts investis par le Burkina depuis des décennies à sortir son peuple de la pauvreté. Il a dit toute la disponibilité et la volonté de son organisation pour aider le Burkina Faso à faire des progrès réels en matière de développement.

Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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