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Ban Ki-Moon à Ouagadougou : L’œuvre pacifiste du Burkina Faso saluée

Publié le jeudi 24 avril 2008 à 12h28min

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En visite officielle au Burkina Faso depuis hier 22 avril 2008, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a, au cours de la conférence de presse qu’il a tenue après s’être entretenu avec Blaise Compaoré, loué les efforts du Burkina dans la promotion et la consolidation de la paix dans la sous-région. Aussi, il a déclaré s’être entretenu avec le Président du Faso sur les questions de développement, notamment les efforts déployés par notre pays pour l’atteinte des OMD.

Après avoir déclaré qu’il venait d’avoir "un échange de vue informatif" avec le président Compaoré portant sur "les efforts que le Burkina Faso continue de déployer dans la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement. (OMD) et sur nombre de questions régionales notamment la situation en Côte d’Ivoire", il a "remercié" le président du Faso pour son rôle de facilitateur dans le dialogue direct interivoirien qui a conduit à la signature de l’Accord de Ouagadougou. Il l’a aussi "remercié" pour "sa supervision éclairée dans la mise en œuvre de cet Accord et les bonnes relations de travail " qu’il a développé avec son représentant spécial en Côte d’Ivoire Y.J. Choï. Ban Ki-Moon a cependant tenu à préciser que "malgré l’amélioration de la situation en Côte d’Ivoire", le président Compaoré et lui-même "sont d’avis qu’il reste beaucoup à faire" et de "prier instamment les parties ivoriennes à continuer à faire usage de la sagesse et de l’expérience du facilitateur, dans le règlement de leur différend". Il les a aussi "exhorter" à aller "de l’avant dans le processus de désarmement, de réunification du pays et du rétablissement complet de l’autorité de l’Etat". Un processus auquel la communauté internationale entend apporter sa part contributive, notamment "en démontrant une générosité financière dans son assistance à la Côte d’Ivoire".

Gagnez le défi de la lutte contre la pauvreté

Abordant le chapitre des relations entre le Burkina Faso et les Nations unies, il les a qualifié de "bonnes". Et d’indiquer que le Burkina Faso est depuis janvier 2008, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qu’il participe "activement" aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et demeure un acteur clé au sein de divers comités de l’Assemblée générale de l’ONU.
Toute choses qui ne l’empêchent cependant pas d’être confronté à de "sérieux défis, parmi lesquels figurent de façon prééminente, le changement climatique qui exacerbe les sécheresses et la désertification et cause des souffrances énormes aux populations".
La majorité des travailleurs burkinabè étant employés dans le secteur agricole, le changement climatique et ses conséquences "menacent la stabilité même de ce pays". Voilà pourquoi Ban Ki-Moon s’est réjouit de la volonté des bailleurs de fonds "d’investir 1,1 milliard de dollars dans les projets d’eau et d’assainissement au Burkina Faso pour l’aider à atteindre les OMD".
Autre facteur perturbateur des efforts de développement du pays, la flambée récente des prix qui a "aggravé" la situation économique du pays. Une situation qui pourrait "miner les efforts du pays pour sortir le peuple de la pauvreté". L’ONU est "disponible" pour accompagner le Burkina "à faire des progrès fermes en matière de développement et vers la prospérité".
Revenant sur la coopération entre le Burkina Faso et l’ONU, il l’a qualifiée de "forte et profonde" tout en soulignant "le profond respect" qu’il a pour le président du Faso, "pour l’œuvre qu’il poursuit pour la paix et la stabilité de la sous-région".
Dans ce sens, il s’est déclaré "très encouragé par le fait que la Côte d’Ivoire ait fixé une date pour les élections".

"Mais, il y a des défis qu’il conviendra de relever" et, dans cette optique, il trouve "importante, la stabilité politique qui s’est installée entre le président Gbagbo et le Premier ministre, Guillaume Soro". Ban Ki-Moon n’est pas inquiété outre mesure par les difficultés, car l’Accord politique de Ouagadougou et ses Accords complémentaires ont fixé "des critères de certification pour les élections", "Je m’en entretiendrai avec le président Gbagbo et les autres autorités ivoiriennes aujourd’hui même", a-t-il indiqué. Après avoir loué ainsi l’œuvre pacifique du Burkina Faso, Ban Ki-Moon et son cortège se sont ébranlés vers la Primature, puis l’Assemblée nationale, pour des entretiens avec les responsables de ses institutions.

Puis, il a eu un dîner avec Blaise Compaoré, avant de prendre ses quartiers dans un hôtel de la capitale. Il faut signaler qu’à sa descente d’avion, hier à 16 heures 10 mn, Ban Ki-Moon a été accueilli par le Premier ministre, Tertius Zongo.
Nous reviendrons sur les autres volets de cette visite de haut-rang dans nos prochaineséditions.

Boubakar SY


L’épouse de Ban Ki-Moon découvre les activités des femmes burkinabè

L’épouse du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Yoo Ban Soon Taek a été réçue en audience hier 22 avril 2008 à Ouagadougou par la première Dame du Burkina Faso, Chantal Compaoré. Après avoir échangé sur des sujets relatifs aux femmes et aux enfants, les deux personnalités se sont rendu au Centre de formation féminine et artisanal (CFFA) pour découvrir les activités qui y sont menées.

Après avoir mis pied au pays des Hommes intègres ce jour 22 avril 2008, en compagnie de son époux, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon, Mme Yoo Ban Soon Taek s’est immédiatement imprégnée des réalités socioéconomiques du pays. En effet, elle s’est rendue chez la première Dame du Burkina Faso, Chantal Compaoré. "Nous avons échangé sur des questions ayant trait aux femmes et aux enfants", a-t-elle déclaré à sa sortie d’audience.

Mme Yoo Ban Soon Taek a laissé entendre qu’elle allait réfléchir sur la possibilité de nouer un partenariat avec la Fondation Suka dirigé par Mme Compaoré et qui œuvre au bien-être des enfants en leur offrant essentiellement des soins sanitaire de qualité. "Mais en entendant, a-t-elle poursuivi, il existe beaucoup d’organisations ou d’agences rattachées à l’ONU présentes dans le pays qui travaillent à améliorer les conditions de vie des populations. Ensemble, nous allons voir ce que nous pouvons faire", a affirmé l’hôte de Chantal Compaoré.
Celles-ci sont allées ensemble au Centre de formation féminine et artisanal de Ouagadougou (CFFA) ou elles ont découvert les activités menées par les élèves. Elles ont été accueillies par les jeunes filles de l’école et le corps enseignant. La directrice du CFFA, Aminata Ouermi s’est dite honorée par la visite à l’établissement qui a été créée en novembre 1969. La principale difficulté du Centre, a souligné Mme Ouermi, se situe au niveau de l’installation des pensionnaires sur le marché, due entre autres au manque de moyens matériels et financier.

La directrice a, par ailleurs, indiqué à ses illustres hôtes que l’informatisation du Centre contribuerait à améliorer ses rendements.
Mmes Compaoré et Yoo Ban Soon Taek ont fait le tour des différents ateliers de travail pour voir les élèves à l’œuvre ou découvrir leurs produits. Ainsi, ont-elles visité les ateliers de tissage, de tapisserie, de broderie et de couture. Elles ont contemplé les produits de l’école dans une salle d’exposition. La femme de Ban Ki-Moon a apprécié positivement le travail des élèves et les a encouragés à continuer. Même point de vue de la première Dame qui a salué leur mérite : "il faudrait qu’on puisse les accompagner en les aidant à trouver des débouchés pour leurs marchandises". Elle s’est par ailleurs engagée à les soutenir à cet effet.

Séraphine SOME

Sidwaya

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