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Commission mixte Burkina-Liberia : Le devoir d’aider le Liberia à se reconstruire

Publié le vendredi 18 avril 2008 à 01h19min

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Le Burkina Faso tient à jouer une part active dans la reconstruction du Liberia. La première session de la commission mixte de coopération entre les deux pays, qui se tient à Ouaga les 17 et 18 avril, examinera les axes de coopération dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de la maîtrise de l’eau et aussi de l’intégration régionale. Cette session connaît la présence à Ouaga d’une délégation assez étoffée du gouvernement libérien.

La république du Liberia veut repanser ses plaies, aussi béantes qu’ont duré les différentes guerres fratricides qui l’ont déchirée entre 1989 et 2003. Cela passe par la reconstruction du pays et le rétablissement de la coopération bilatérale avec les autres Etats. C’est d’ailleurs tout le sens qu’il faut donner à la première session de la grande commission mixte de coopération Burkina-Liberia.

Laquelle coopération avait été évoquée par Blaise Compaoré et Ellen Johnson lors du 33e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, en janvier dernier à Ouaga.

Ainsi, cette rencontre a permis de jeter les bases concrètes de la coopération bilatérale avec la signature de l’accord de coopération économique, scientifique, technique et culturel ainsi que l’accord instituant la commission mixte de coopération. Sont donc inscrites à l’ordre du jour des questions prioritaires telles que les infrastructures, la santé, les droits humains, l’agriculture, l’eau, le commerce et l’intégration régionale.

C’est au vu de tous ces points primordiaux au redressement socio-économique du Libéria que la ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, Minata Samaté, a souhaité que des missions d’études soient mises en place afin que les techniciens des 2 pays puissent s’imprégner des réalités et asseoir une coopération taillée sur mesure.

De l’avis du ministre d’Etat pour les Affaires présidentielles, Edward Mc Clain, à la tête de la délégation libérienne forte de 6 ministres, tout le gouvernement libérien attend la concrétisation des accords afin que nos experts puissent leur apporter leur concours. « Nous sommes surtout ébahis devant les efforts que vous fournissez dans le secteur agricole.

Au Liberia, nous avons la 2e pluviométrie mondiale, mais nous n’arrivons pas à produire. Ensuite, l’élevage est très développé chez vous ici. Nous pensons que vous pourrez nous appuyer dans ces domaines », a souligné le chef de la délégation. Il souhaite aussi que les entreprises burkinabè spécialisées dans les infrastructures puissent les aider à reconstruire les routes…

Pour un pays qui vient de sortir de la guerre, il y a tellement d’axes à développer et la commission mixte s’attellera à ceux-ci. Dans un futur proche, d’autres secteurs pourraient être examinés. Les travaux de cette 1re session prennent fin ce vendredi dans la soirée.

Kader Traoré

L’Observateur

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