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Ami Doukouré, sœur cadette de Douk Saga : "Mon frère n’est pas mort de Sida"

Publié le lundi 14 avril 2008 à 11h21min

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Elle a été au chevet de son frère jusqu’à son décès à la clinique Suka El Fateh. De retour au Burkina Faso pour manifester sa gratitude au peuple burkinabè, la sœur cadette du créateur du coupé-décalé parle de la maladie de Douk Saga, de l’homme qu’elle veut épouser. Lisez ...

Sidwaya Mag Plus (SMP) : Parle-nous de toi.

Ami Doukouré (A.D) : Je suis la petite sœur du président Douk Saga. Je suis sa deuxième sœur.

S.M.P. : Pourquoi l’appelles-tu président ?

A.D. : (Rires), j’étais habituée à l’appeler ainsi.

S.M.P. : Pourquoi c’est après sa mort qu’on te découvre ?

A.D. : La vie que menait Douk Saga était différente de la nôtre. Nous nous voyions en famille, mais nous ne partions pas à ses spectacles ou à ses lieux de détente. On restait à la maison.

S.M.P. : Pourquoi ?

A.D. : Personnellement, je suis timide, je ne vais pas dans les boîtes de nuit. Lorsqu’il est tombé malade et que maman Chantal Compaoré lui a demandé de venir se soigner au Burkina Faso, c’est moi qui l’ai accompagné. J’étais à son chevet jusqu’à son décès. Il avait une famille, même si nous ne nous montrions pas.

S.M.P. : Aujourd’hui, tu es de retour au Burkina Faso. Dans quel but ?

A.D. : Je suis venue remercier la première Dame du Faso et le peuple burkinabè pour leurs bienfaits. Je devais venir plus tôt mais il me fallait voyager pour oublier un peu. Il n’est jamais tard pour bien faire. C’est pour cette raison que je suis revenue au Burkina Faso pour remercier tous ceux qui nous ont aidés, plus précisément Mme Chantal Compaoré, Mme Karama.

S.M.P. : Concrètement, qu’est-ce que la première Dame vous a apporté ?

A.D. : Elle a beaucoup fait pour nous. Mon frère était mal en point, mais elle a pris le risque de nous recevoir dans sa clinique. Dès l’aéroport, une équipe de la clinique Suka El Fateh nous attendait, surtout le docteur de mon frère, M. Zoungrana. Elle s’est même déplacée pour venir nous rendre visite à la clinique. Les peuples burkinabè et ivoirien ont vu ce que maman Chantal Compaoré a fait pour mon frère Douk Saga et moi. Je n’ai vraiment pas de mots pour expliquer son soutien. Je ne peux que dire merci à la première Dame, ainsi qu’à son mari, le président Blaise Compaoré.

S.M.P. : Certains fans de Douk Saga, considéré comme une icône de la jeunesse ivoirienne, ne comprennent pas le fait que ce soit seul le Burkina Faso qui ait accepté de l’aider médicalement. Qu’en penses-tu ?

A.D. : (Emotion dans la voix). Douk Saga a reçu beaucoup d’aides.
Avec l’aide du président Laurent Gbagbo, il est allé se soigner en Suisse. Chacun a fait ce qu’il pouvait.

S.M.P. : Tu étais aux côtés de Douk Saga. Comment as-tu vécu sa maladie, surtout les derniers moments de sa vie ?

A.D. : C’était difficile. J’avais maigri, noirci. Lebry est mon témoin. Douk Saga était mon frère, mais aussi un père pour moi. Je le voyais souffrir et je souffrais également. Il avait des manières pour faire rire toutes les personnes tristes.

S.M.P. : D’aucuns disent que Douk Saga est mort de Sida.

A.D. : Mon frère n’avait pas le VIH/Sida. Avant de venir au Burkina Faso, il avait fait son test de dépistage qui s’est révélé négatif. A la clinique Suka El Fateh, son test de dépistage a été fait et c’était négatif. Mon frère est décédé d’une mort naturelle. C’était la volonté de Dieu. Chacun raconte ce qu’il veut. A Abidjan, son ami Jean Jacques Kouamé avait pris l’initiative de faire son test de dépistage à son insu. L’examen a révélé qu’il n’avait pas le VIH/Sida.

S.M.P. : Mais pourquoi l’un de ses amis, Al Moustapha a demandé à toutes les ex-copines de Douk Saga d’aller faire leur test de dépistage ?

A.D. : (Emotion). Je préfère qu’on ne parle pas de Al Moustapha.

S.M.P. : Pourtant, les propos d’Al Moustapha confirmaient la thèse du Sida.

A.D. : Je n’ai pas lu le journal dans lequel il s’est prononcé. Si je l’avais fait, j’aurais demandé des explications à Al Moustapha. Sur quelles preuves se base-t-il pour demander à toutes ces filles d’aller faire leur test de dépistage ?

S.M.P. : Penses-tu que ton frère a eu raison de vivre comme il l’a fait ?

A.D. : Il a eu raison de vivre de la sorte parce que chacun a son destin. C’est ce que Dieu a décidé pour toi.

S.M.P. : Certaines rumeurs font écho d’une querelle entre sa femme Alida et la famille Doukouré à propos de ses biens. Est-ce vrai ?

A.D. : Il n’y a pas de problème entre Alida et la famille Doukouré. Elle est la femme légitime de Douk Saga. Les gens racontent des histoires. Toute la famille l’aime.

S.M.P. : Selon toi, les biens de ton frère doivent-ils revenir à sa femme ou à la famille Doukouré ?

A.D. : (Long silence). C’est la famille qui va décider ou cela va se régler par la justice.

S.M.P. : Revenons à toi. Il semble que tu es célibataire. Est-il facile de conquérir le cœur de la sœur de Douk Saga ?

A.D. : Je suis comme toute personne. Je suis simple et discrète. C’est mon frère qui était célèbre. Je ne suis pas mariée. Je n’ai pas d’enfant.

S.M.P. : Le profil d’homme que tu préfères ?

A.D. : (Rires). J’ai toujours demandé à Dieu de me donner un homme gentil, compréhensif, qui aura pitié de moi. Parce que si l’homme a pitié de sa femme, il évite de lui faire du mal. C’est Dieu qui donne l’argent. Je veux surtout un homme croyant. Peu importe la religion.

Alassane KERE

Sidwaya

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