Les médias au Burkina connaissent une réelle expansion. Le vendredi 11 avril 2008, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Beyon Luc Adolphe Tiao a autorisé l’ouverture de vingt-neuf (29) nouvelles chaînes de radios et télévisions par la signature de convention avec vingt (20) promoteurs privés.

17 radios et 12 télévisions ont reçu l’aval du CSC d’émettre. Les dossiers de ces promoteurs ont été sélectionnés suite à l’appel à candidature lancé le 17 septembre 2007.
Moustapha Labli Thiombiano, promoteur de la télévision TVZ Africa et représentant des promoteurs, s’est réjoui de cette voix que le CSC accorde à leurs stations. "Aujourd’hui est un grand jour pour la presse burkinabè parce que le CSC vient d’autoriser l’ouverture de 29 nouvelles chaînes de radio et télévision", s’est-il exprimé. Il a, par ailleurs plaidé pour la libération du journaliste nigérien Moussa Kaka incarcéré depuis plusieurs mois. M. Thiombiano a demandé au président du CSC d’intervenir auprès du président nigérien, Mamadou Tandja afin d’obtenir la libération de Moussa Kaka. "Je vous demande, M. le président, d’aller voir le président nigérien afin qu’il libère notre confrère Moussa Kaka", ainsi s’est-il adressé au président Tiao.

Le président du CSC a, pour sa part, défini la philosophie qui sous-tend l’attribution des fréquences. "Cette philosophie repose sur la transparence à tous les niveaux de la procédure et aucune dérogation n’est admise sur ce credo qui constitue une option résolue du CSC", a-t-il dit aux promoteurs. Pour Luc Adolphe Tiao l’attribution des fréquences répond à la volonté du CSC de "procéder à l’élargissement des espaces de liberté par le développement du paysage médiatique national".

Avec cette signature, le nombre de médias audiovisuels passe à cent quarante-trois (143) dont cent dix neuf (119) radiodiffusions sonores et vingt-quatre (24) télévisions. Au regard du nombre et de l’importance du rôle des médias dans la vie des populations, M. Tiao a invité les Hommes de médias à plus de professionnalisme dans leur métier par un respect des principes d’éthique et de déontologie qui garantissent la liberté de la presse.
"Le respect des principes d’éthique et de déontologie constitue un rampart contre les atteintes de la liberté de la presse mais aussi protège les honnêtes citoyens contre l’arbitraire des médias", a-t-il laissé entendre.

Jacques Théodore BALIMA

Sidwaya