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Salif doit parler !

Publié le vendredi 4 avril 2008 à 11h25min

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Dire que les analystes avertis attendaient la première livraison de L’Evènement d’après le départ de Salif DIALLO du gouvernement pour étoffer et affiner davantage les éléments de leurs grilles de lecture de cet événement, c’est peu dire, tant ce journal se présente aussi férocement contre François COMPAORE qu’il est laudateur de Salif DIALLO. Ceci explique-t-il cela ?

Toujours est-il que le fait est de notoriété publique à telle enseigne que nombreuses sont les bouches fendues au mauvais endroit (pour emprunter une formule chère à un confrère) qui soutiennent avec forces arguments et détails qu’en fait, L’Evènement est sa création ou, à tout le moins, que certains journalistes y écriraient sous sa propre dictée. Vrai ou faux ? En tout cas, la situation actuelle et les jours à venir vont certainement éclaircir le sujet. La conviction des uns et des autres serait d’autant fondée que jusque-là ledit Salif n’a absolument rien fait pour faire penser le contraire. Une situation bien embarrassante pour certains observateurs qui n’arrivent pas à situer une ligne éditoriale qui manie l’art des grands écarts à la perfection.

Eh bien, ceux qui attendaient la dernière livraison de L’Evènement n’ont pas été déçus. Bien au contraire.

Au lieu d’essayer de nous faire comprendre ce qui est arrivé à Salif DIALLO, on nous apprend comment celui-ci en pleine fronde contre le port obligatoire de casque « convoquait littéralement le ministre des Enseignements pour le sommer de mettre en œuvre la subvention aux écoles privées » et dans la même foulée expliquait au président (qui en était certainement inconscient) les enjeux autour de cette mesure, qui devait par ailleurs renflouer les comptes de ses proches. On y apprend aussi que Salif DIALLO était le mystérieux informateur de Norbert ZONGO dans l’affaire David OUEDRAOGO et qu’il serait au courant des détails sur l’assassinat de Norbert ZONGO…

On croirait lire un roman pour enfant en tout cas pas un article de presse, puisque nulle part aucune des affirmations, même faite sous la forme dubitative, ne repose sur un fait. Mais tous comptes faits, chacun des acteurs se retrouve dans son rôle. Blaise COMPAORE et sa famille dans celui du méchant loup, de ceux qui « n’aiment pas le pays » et Salif DIALLO dans celui du preux chevalier au service du petit peuple. Voilà pourquoi Salif a été chassé du gouvernement marquant sa rupture avec Blaise.

Qu’est-ce à dire ? Que c’est de la fable. Et que Salif DIALLO est interpellé.
Par Faèz

L’Opinion

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