Et ce n’est sans doute pas fini, à en croire le ministre de la Justice, initiateur de ce nettoyage à grande eau des écuries d’Augias baptisé "Opération épervier".

L’épervier continuera donc à bondir sur ses proies, les délinquants à col blanc. Et cela sans se laisser distraire, perturber par tous ceux qui voient en cette opération une chasse aux sorcières, une manoeuvre politicienne du chef de l’Etat. De fait, pour les détracteurs du locataire du Palais d’Etoundi, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un acte populiste destiné à opérer en douceur la modification de la disposition constitutionnelle sur la limitation du mandat présidentiel. Mais quel que soit ce que pourrait cacher cette opération, les faits sont là, Paul Biya est sur le terrain pour traquer tous ces délinquants à col blanc et force est de reconnaître la noblesse de ce combat.

Qui douterait de l’utilité du combat contre la corruption ? Y a-t-il une autre façon de traquer le fléau sans donner un coup de pied dans la fourmilière ? Les autres pays africains, qui ne sont pas épargnés par le mal, doivent emboîter le pas au Cameroun. Il y va, non seulement de l’image de chacun d’eux, mais aussi de la transparence dans la gestion des deniers publics et, plus globalement, de la bonne gouvernance tant prônée.

Par Séni DABO

Le Pays