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Nestor B. Bassière, vice-président de l’UPS : "Norbert n’est pas habilité à me destituer de la tête du FFS"

Publié le mardi 1er avril 2008 à 13h32min

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Nestor B. Bassière

Dans sa démarche vers l’Union des partis sankaristes (UPS), le Front des forces sociales (FFS) s’est désuni avant même la fusion que supposait cette entrée à l’UPS. Dans la foulée, le camp de Norbert Michel Tiendrebéogo a indiqué, il y a quelques jours, que Nestor B. Bassière, jusqu’alors président du FFS était considéré comme démissionnaire du parti.

(Voir "Le Pays" N°4076 du 14 au 16 mars 2008). Mais "de quel droit se prévaut-il pour décider de débarquer le président du FFS ?" s’interroge Nestor Batio Bassière dans cette interview qu’il a bien voulu nous accorder.

Le Pays : Qu’est-ce qui s’est passé au FFS ?

Depuis la naissance de l’Union des partis sankaristes (UPS), il y a beaucoup de bruits qui ont couru. Je vais vous dire tout simplement que l’ex- Front des forces sociales est parti à la fusion, comme bien d’autres partis, pour créer l’UPS. Aujourd’hui, c’est une réalité et je veux que les gens l’acceptent et le comprennent. A l’endroit de ceux qui se présentent toujours au nom du FFS et qui, pourtant, n’ont aucun titre légal, je rappelle que j’étais le président du Front des forces sociales, et à ce titre, j’étais la seule personne habilitée à agir au nom de ce parti.

Il nous est revenu que vous avez été entre-temps démis de vos fonctions de président du FFS. Que s’est-il passé ?

Ceux qui ont dit m’avoir débarqué de la tête du FFS ne sont même pas les personnes habilitées à le faire. Par conséquent, je demeure président du parti, jusqu’à ce que la dissolution du parti soit consommée. Et si aujourd’hui, le FFS est membre de l’UPS, cela voudrait dire que personne d’autre, mieux que nous, ne peut parler de ce parti. J’ai ouï dire que Norbert Michel Tiendrébéogo a déclaré que je ne faisais plus partie du FFS. En tant que qui le dit-il ? Il n’est ni président, ni vice-président ; il n’est qu’un commissaire politique. Il n’a aucune autorité. Ce n’est pas une instance qui a décidé de destituer le camarade Bassière. Je demeure toujours le président. Selon nos textes, Norbert ne peut pas destituer Bassière de la présidence de l’UPS. C’est clair. Sa décision est donc nulle et de nul effet.

Vous avez parlé de fusion. Que devient le FFS alors ?

Le FFS est déjà à la fusion, conformément à la résolution prise par notre instance supérieure. En tant que président du Front des forces sociales, j’ai respecté les résolutions prises par notre BPN (ndlr : Bureau politique national) : à savoir aller avec la candidature de Norbert et aller à l’unité quels que soient les résultats obtenus. Norbert lui même y était. Dès sa signature, le PV a été accepté de tous. S’il n’a pas refusé la résolution d’aller avec sa candidature, puisque j’ai accepté retirer la mienne, qu’il accepte la deuxième résolution, à savoir aller à l’unité. Donc, c’est conformément à cette résolution et en tant que président que j’ai décidé que nous allions à la l’union, conformément à ce que la base a demandé. J’invite les camarades qui hésitent encore, à nous rejoindre à l’UPS. Je leur demande de ne pas se laisser détourner de la réalité. Nous avons des résultats sur le terrain avec l’UPS. Je le dis parce qu’en tant que membre fondateur du FFS, ça fait 12 ans que je me bats. Depuis 1997, j’étais candidat à Bobo Dioulasso, j’ai tous mes scores, et il y a une grande différence lorsque je les compare à ceux que j’ai obtenus avec l’UPS. Il faut donc que les gens comprennent que seule l’union paie."

Propos recueillis par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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