C’est dans la liesse et avec les honneurs dus à leur rang que les populations oubritengalaises ont accueilli leurs amis limougeaux.
Une joie qui se justifie selon le maire de Ziniaré, Johanny Kabré, car, leur amitié a permis un développement endogène de la région, avec la responsabilisation des populations à la base. "Nous bâtissons ensemble un monde de joie et d’amour", a déclaré l’heureux édile d’une ville qui a bénéficié par le biais de cette coopération, d’infrastructures socioéconomiques (centres de santé, écoles, forages...), d’appuis dans le processus de décentralisation, à travers des co-formations qui ont permis aux nouveaux maires d’appréhender la place et le rôle du maire dans le développement local.

Dès lors, le président du Comité de jumelage de l’Oubritenga, le docteur Jérémy Ouédraogo, ne pouvait que souhaiter que "cette amitié vive et se renforce". Car, depuis la mise en place en 2004 du programme triennal de développement basé sur une synergie d’action des partenaires et des acteurs, divers domaines comme indiqué, ont été couverts. Education et alphabétisation, santé, hydraulique, développement économique, environnement et ressources naturelles, (aménagement et équipement tourisme et culture), autant d’axes d’intervention qui ont donné à l’Oubritenga, un nouveau visage. D’un montant initial de 746 millions de F CFA, des contributions complémentaires ont porté l’enveloppe du fonds d’investissement local à 937 millions de F CFA. Dans l’optique de renforcer cette solidarité agissante, il est prévu l’établissement d’un parrainage des communes de l’Oubritenga par des communes ou des communautés de communes de la région du Limousin.

Des acquis important qui ont fait dire à la gouverneur de la région du Plateau central, Ruth Yaméogo que la présence des amis du Limousin à Ziniaré "est le gage de votre (leur) détermination à nous accompagner pour poser les bases d’un développement durable et authentique". Ce qui s’inscrit dans le droit fil du programme quinquennal du chef de l’Etat, Blaise Compaoré qui veut faire de la coopération décentralisée, "un outil de développement durable". Une coopération que Mme Yaméogo a qualifiée de "diplomatie des communautés" laquelle, "au regard des résultats obtenus et de l’excellence des relations entre les deux territoires" doit être poursuivie à travers "une seconde phase du programme pluriannuel".

Une doléance qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, Jean-Paul Denanot, président du Conseil régional du Limousin, ayant indiqué que "cette coopération humaine, mutuellement enrichissante" ne saurait s’arrêter. "Nous allons rapidement mettre en place un programme supplémentaire de trois années" car, "l’argent a été utilisé convenablement". Et puis, "au Burkina Faso ou en France, ce sont en effet, les initiatives portées par les territoires qui répondent le mieux aux aspirations de nos concitoyens". "Nous pouvons envisager l’avenir dans la sérénité, évaluer nos politiques et tracer de nouveaux axes".
Des échanges entre le Nord et le Sud qui contribuent à un développement local durable, en somme.

La pose de la première pierre de la maison de l’amitié est venue donner plus de poids à toutes ces belles intentions. A noter que cette visite du président Denanot a été rehaussée par la présence d’illustres fils de la région comme le conseiller spécial du président du Faso, François Compaoré et de l’homme d’affaires, Boureima Nana. La délégation limousine devrait en principe être reçue en audience hier par le président du Faso et aujourd’hui par le président de l’Assemblée nationale.

Boubakar SY

Sidwaya