Patrice Mampuya, ingénieur agronome : « Un gouvernement n’est pas figé. Il est appelé de temps en temps à bouger. Si on en est arrivé à un remaniement, c’est que certainement il y a des ajustements qui se sont révélés nécessaires. Cela suppose que le président du Faso, Blaise Compaoré et le Premier ministre s’attendent à donner plus de dynamisme à l’équipe gouvernementale. L’équipe reste pratiquement intacte c’est vrai que c’est une pièce maîtresse qui vient de partir, mais je crois que le travail continuera. J’attends de ce gouvernement qu’il prenne en compte les grandes préoccupations de la population. Après tout, l’appréciation du gouvernement passe par la satisfaction des besoins du peuple ».

Ibrahim Traoré, citoyen : « Pour nous, le problème n’est pas au niveau du changement d’hommes, c’est surtout le changement des conditions de vie qui nous intéresse. C’est regrettable ce qui se passe étant donné que le ministre Salif Diallo était beaucoup apprécié des populations. Mais ces derniers temps, nous avons senti qu’il y avait un problème entre lui et d’autres personnes qu’on ne connaît pas. Nous attendons de ce gouvernement qu’il continue dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations. Il y a beaucoup de problèmes sociaux, la vie chère…
Les gens attendent une augmentation des salaires. C’est un gouvernement qui doit être à l’écoute des populations ».

Mme Ouédraogo, citoyenne : « Nous attendons du nouveau gouvernement qu’il travaille davantage pour minimiser les peines des populations parce que nous souffrons beaucoup. S’il n’y a qu’une minorité qui vit aisément au Burkina Faso, nous pensons que cela n’est pas normal. Si ce gouvernement veut travailler pour le bien-être de la population, ils ont les atouts nécessaires pour le faire. Pour le départ de Salif Diallo, je pense que c’était quelqu’un qui était à la hauteur de sa tâche. On attendra de voir si son remplaçant sera à la hauteur, parce que Salif Diallo se battait bien ».

Abel Silga, chauffeur à la retraite : « Nous n’avons aucun problème avec le gouvernement. Remaniement ou pas, nous continuons de travailler. L’essentiel, c’est qu’ils travaillent à améliorer nos conditions de vie. Ce gouvernement devrait travailler de sorte que ceux qui chôment aient quelque chose à faire. Quand on parle de voleurs, de grands bandits et autres, c’est que beaucoup de jeunes sont désœuvrés. Nous attendons que le gouvernement travaille à diminuer le prix des vivres pour que tout le monde puisse manger à sa faim et boire à sa soif ».

Eric Compaoré, étudiant en 2e année de gestion : « Les individus qui sont au gouvernement sont de taille pour mener à bien le train. J’espère que ce gouvernement est conscient et que les efforts menés iront dans le sens de la satisfaction des besoins des populations. La preuve est que le gouvernement a tenté de baisser le prix des produits de première nécessité. Mais des efforts doivent être menés sur beaucoup de plans parce que sur la question de la cherté de la vie, c’est encore difficile ».

Bakary Ouédraogo, conseiller pédagogique : « Nous voulons un gouvernement opérationnel, qui lutte contre la corruption, la fraude et la vie chère. Nous voulons également un gouvernement qui prend en compte les besoins des populations. Ce sont les attentes de la population et du citoyen lambda que je suis. Tout est une question de volonté politique et de volonté des hommes. Si le gouvernement veut relever les défis ci-dessus, il peut. Le vrai maçon se reconnaît au pied du mur. Les mois à venir, nous allons voir si le gouvernement pourra répondre à nos attentes. Nous avons constaté dans le nouveau gouvernement un seul départ en la personne de Salif Diallo. Nous nous réservons le droit d’attendre de comprendre les raisons de ce remaniement ».

Propos recueillis par Ali Traoré

Sidwaya