LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Nouvelle équipe gouvernementale : Une volonté de cohérence pour l’action

Publié le mercredi 26 mars 2008 à 09h23min

PARTAGER :                          

Le nouveau gouvernement formé le 23 mars dernier a effectué hier mardi 25 mars 2008 à Ouagadougou sa rentrée. Sidwaya a rencontré les membres du gouvernement juste avant ce premier conseil des ministres de ce nouveau gouvernement. Nous vous proposons les sentiments des personnalités rencontrées.

Vous avez effectué un remaniement ministériel. Qu’est-ce que cela représente ?

Le président du Faso, Blaise Compaoré : « Le réaménagement du gouvernement procède toujours d’une volonté de donner de la cohérence à une équipe pour l’action, donner plus de motivation à cette équipe. Je dois dire que ce remaniement s’inscrit dans ce cadre.

Mais cela n’empêche qu’il faut saluer l’action de ceux qui quittent le gouvernement, en l’occurrence le ministre d’Etat, Salif Diallo. Nous devons reconnaître les mérites de son action à la tête des différents départements ministériels. Je pense qu’il a encore l’ambition de continuer à agir pour les objectifs que nous nous sommes fixé dans ce quinquennat et je ne peux que saluer ce qu’il a apporté sur le plan personnel et dans la force de la collectivité gouvernementale ».

A quel souci répond le remaniement du gouvernement ?

Le Premier ministre Tertius Zongo : « Tout remaniement est d’une part, une reconnaissance des efforts accomplis, mais aussi une volonté d’aller plus en avant. Je crois que le souci d’un gouvernement, c’est un souci de collégialité, beaucoup plus un souci d’investir dans le long terme ».

Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources
halieutiques, Laurent Sédégo
 : « Tout naturellement, j’ai des sentiments de quelqu’un à qui on a confié une mission extrêmement lourde. Vous le savez, la problématique du développement rural chez nous dans le processus du développement de notre peuple est quelque chose de très important. Et le président du Faso a assigné au gouvernement des missions extrêmement importantes dans le cadre de son programme quinquennal. Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a d’énormes missions et des objectifs importants à accomplir, donc je mesure la lourdeur de la mission mais il lui a plu ainsi qu’à son Excellence le Premier ministre de me confier cette mission. Oui, je suis animé d’un sentiment de quelqu’un qui sait qu’il a une mission extrêmement lourde. Mais je suis un soldat et je tâcherai de m’acquitter de cette mission du mieux que je peux ».

Vous remplacez un super ministre ; est-ce que vous considérez cela comme une promotion ?

« Je ne le mettrai pas dans ce cadre. Ce n’est pas une question de promotion personnelle. Je faisais une mission dans un département ministériel, j’ai tâché d’accomplir les missions qu’on m’avait assignées du mieux que je pouvais, j’ai une nouvelle mission, je le prends dans ce cadre. Non, ce n’est pas de la considération personnelle. Le gouvernement c’est une équipe, je travaille dans cette équipe et je travaillerai encore dans une équipe sous la supervision d’un chef d’équipe qui est le Premier ministre. Je prends cela dans ce cadre ».

On vous a vu à Boulsa et à Bourzanga aux côtés du ministre partant, Salif Diallo. Est-ce à dire que vous étiez déjà au courant ?

J’étais le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, aujourd’hui je suis ministre de l’Agriculture. Non, ce n’est pas mon rôle, chacun a son rôle et j’ai toujours su rester à la place où je suis.

C’est juste une coïncidence... ?

Je suis ministre de l’Environnement et là où il y avait un important programme comme celui de l’approvisionnement en eau potable, je me devais d’être là-bas. Et Boulsa, c’est chez moi. Boulsa est l’une des plus vieilles provinces de notre pays. Nous n’avions pas d’eau. Il se trouve que le ministre d’Etat devait aller lancer un important programme d’adduction d’eau dans la ville de Boulsa, ma ville. C’était mon devoir d’être à ses côtés et c’est ce que j’ai fait.

Et à Bourzanga ?

A Bourzanga, c’est tout à fait normal. C’est le programme national en eau potable colossal qui implique également le département de l’Environnement. Nous gérons ces questions ensemble et donc, c’était mon devoir d’être avec lui.

Le ministre Salif Diallo ne va pas vous manquer ?

Là, c’est des considérations personnelles. De toute façon, nous avons été des camarades depuis de très longues années et cela continue et il n’y a pas de raison que ça s’arrête. Il sera à un autre poste, moi je suis à un autre poste, eh bien, nous saurons garder nos relations de travail et de camaraderie.

La ministre chargée des Relations avec le Parlement, Mme Cécile Béloum : « C’est vrai, j’ai plusieurs sentiments en même temps. Le premier sentiment, c’est l’émotion. Je suis émue à cause de la surprise avec laquelle j’ai reçu l’information. Je suis émue à cause de la grandeur de la mission et de la grandeur de la confiance. Je suis aussi émue pour ce grand devoir de réussite qui m’attend ».
Le ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie, Salifou Sawadogo : « J’ai un sentiment de fierté et je mesure l’immensité de la tâche à moi confiée. Je m’efforcerai de toutes mes énergies à réussir une telle mission avec l’appui de mes collaborateurs. Collaborateurs, du reste pour certains que je connais déjà pour avoir fréquenté l’Institut supérieur polytechnique, devenu plus tard l’Institut de développement rural. J’estime que j’arrive dans un milieu qui ne m’est pas entièrement étranger. Je profite de l’opportunité pour dire une fois de plus ma gratitude à son Excellence Monsieur le Premier ministre et au Président du Faso pour cette confiance placée en moi ».

Qu’est-ce que vous allez apporter de nouveau à ce grand département ?

« Les questions environnementales touchent à tout. Pour l’essentiel, je m’efforcerai à ce que nous puissions créer des ressources naturelles, veiller à une utilisation rationnelle de ces ressources et de veiller à ce qu’on ait des ressources naturelles exploitables pour nous-mêmes et pour les générations futures ».

Des Relations avec le Parlement à l’Environnement, est-ce qu’on peut parler de promotion ?

« C’est à vous d’en juger, j’estime personnellement que c’est un poste de responsabilité et quel que soit le niveau, je crois que c’est un appel, c’est un devoir. Moi je ne le situe pas en terme de promotion, je le prends comme un poste de responsabilité que les plus hautes autorités de notre pays m’ont confié. Et je m’efforcerai à réussir cette mission ».

Propos recueillis par Moumouni YAMEOGO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique