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Filippe Savadogo à L’Observateur : Visite de courtoisie d’un « ancien pigiste »

Publié le mercredi 19 mars 2008 à 09h40min

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Filippe Savadogo

Filippe Sawadogo, ministre en charge de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, a effectué le mardi 18 mars 2008 une visite à l’Observateur Paalga. Ce déplacement, qui intervient environ dix mois après sa nomination à ce poste, est, selon le ministre Sawadogo, une visite de travail et de courtoisie.

Elle lui aura permis de faire le tour des différents compartiments du premier quotidien du pays, d’échanger avec son directeur de publication, Edouard Ouédraogo, ainsi qu’avec les journalistes.

Le chef du département de la Communication était accompagné du responsable de la Direction du développement des médias dans le nouvel organigramme, Jean-Baptiste Ilboudo ; de Jacques Prosper Bazié, en service au cabinet du ministre…Après un temps d’adaptation et d’observation, Filippe Sawadogo a entrepris de visiter les organes de presse nationaux pour s’imprégner de leurs réalités au quotidien. Cela est d’autant plus important qu’il est nécessaire pour un ministère comme le sien d’être organisé, avec de nouvelles priorités. L’Observateur Paalga est l’un des trois premiers canards qu’il visite officiellement depuis son arrivée aux commandes du ministère.

De ce quotidien, doyen des journaux du pays, où il a dans les années 70 personnellement signé des articles, notamment sur le Projet Tambao et la destruction de la gare ferroviaire de Ouagadougou, dont il garde encore le souvenir, celui qui deviendra plus tard membre de l’équipe gouvernementale dit avoir encore beaucoup à apprendre. A cet égard, nous pouvons nous permettre cette petite plaisanterie en disant que le ministre Filippe Sawadogo, qui est avant tout un homme de médias, est un ancien pigiste, même si par ailleurs il n’écrivait pas contre espèces sonnantes et trébuchantes, mais parce qu’il aimait écrire.

Il écrivait par goût de l’écriture, même s’il faut reconnaître de nos jours que ses hautes fonctions ne lui laissent pas assez de temps pour s’adonner à son violon d’ingre. Hier le ministre de tutelle des médias burkinabè a annoncé le projet de création d’une télévision rurale et le fonctionnement effectif de la Direction du développement des médias privés, qu’il a mise en place, et qui est dirigée par Jean-Baptiste Ilboudo, lequel a pour mission de mieux les rapprocher du département de la Communication, en étant une sorte de passerelle.

L’année 2008 marque les 35 ans de L’Observateur et le ministre s’en est réjoui grandement. Il affirme être aux côtés du journal pour l’accompagner dans l’organisation de cet anniversaire par un soutien logistique et une participation active à l’événement. L’Observateur Paalga, auquel le ministre souhaite au passage une grande longévité, est à ses yeux « la boussole sinon le thermomètre, le lieu-dit de la presse au Burkina ». Le rôle de L’Observateur dans la vision et l’orientation nationales est prépondérant à son avis et il n’a pas manqué d’adresser à son directeur et à toute son équipe toutes ses félicitations et aussi ses encouragements pour le travail abattu chaque jour pour donner l’information juste et vraie. La communication pour lui doit être transversale au Burkina Faso, cela pour permettre aux maillons faibles de certains départements comme le Tourisme et la Culture de bien fonctionner.

S’agissant de la communication gouvernementale, Filippe Sawadogo la conçoit comme une orientation générale qu’on donne, à laquelle il faut essayer de s’adapter. Le gouvernement a donc initié, suite à la crise née des manifestations consécutives à la lutte contre la vie chère, des concertations tous azimuts avec les représentants des confessions religieuses, des autorités coutumières, les syndicats…parce que, habituellement, des choses généralement bien partagées telles la sagesse, l’écoute, la volonté d’apaisement…sont des valeurs cardinales que promeuvent et défendent ces notabilités de la société civile. C’est aussi ce qui explique le point de presse du gouvernement dans les trois principales langues du Burkina, appelé à être amélioré et perpétué pour l’information du plus grand nombre. Pour cela, le porte-parole du gouvernement, a-t-il confié, doit tourner trois à quatre fois sa langue avant de parler. C’est vers 13 heures que le ministre, tout ravi, a dit au revoir à ses hôtes.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur

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