Soumane Touré : "Il ya une volonté de décapiter le PAI”
Le bureau exécutif central du Parti africain de l’indépendance a attendu,
le samedi 15 mars 2008, pour présenter ses vœux les meilleurs au secrétaire général du parti, Soumane Touré. L’heure a surtout été aux bilan et perspectives du PAI.
"Ceux qui veulent tuer le PAI ont échoué parce que le PAI est toujours debout". Ces convictions sont celles de M. Soumane Touré qui continue de se réclamer secrétaire général du Parti africain de l’indépendance (PAI). Cependant, reconnaissent Soumane Touré et son staff, l’année 2007 a été très difficile pour le PAI, "même pour sa survie légale".
En effet, confesse le SG, depuis plus de deux ans déjà, le bureau exécutif central du PAI n’a pas de récépissé. Soumane Touré affirme avoir pourtant introduit une demande de récépissé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, à l’issue du congrès de 2006 du parti. Pour lui, ce n’est pas l’absence d’un papier (récépissé) qui empêchera le PAI d’exister. Dans ce sens, s’est-il rappelé, "le PAI a déjà vécu pendant 28 ans dans la clandestinité". En plus de ses problèmes de légalité, le parti que dirige Soumane Touré a enregistré des départs de tenors.
Ces départs, a déclaré le secrétaire général, ont été orchestrés par le parti au pouvoir pour décapiter le PAI. Mais le bateau n’a pas chaviré, a estimé le secrétaire aux relations extérieures du parti Théodule Dah pour qui, cela est à mettre à l’actif de la bonne conduite de Soumane Touré. Si dans l’ensemble l’année écoulée a été celle des épreuves douloureuses au PAI, l’année en cours s’annonce sous de bons auspices, à entendre le SG, au regard des luttes organisées ou désorganisées engagées au Burkina Faso contre "la vie chère". 2008 sera l’année PAI selon Soumane Touré parce que "quand il y a la lutte, le PAI s’épanouit".
Dans l’optique d’être de la lutte de façon efficace, le parti entend se restructurer, refaire sa formation politique. Ce premier rendez-vous de Soumane Touré avec ses militants en cette année 2008, a été mis à profit par celui-ci pour apprécier les commémorations des 20 ans de renaissance démocratique et de l’assassinat de Thomas Sankara. A son sens, 2007 méritait plutôt de reconnaître la commémoration du 60e anniversaire de la reconstitution de la Haute-Volta. Cela devrait être une aubaine pour se réapproprier un évènement historique de grande portée.
Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya