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Groupe parlementaire Alternance, démocratie et justice : Les députés réfléchissent sur une politique sociale au Burkina Faso

Publié le mardi 18 mars 2008 à 11h45min

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Le groupe parlementaire Alternance, démocratie et justice (ADJ) composé de cinq (5) partis politiques de l’opposition, a ouvert le dimanche 16 mars 2008 à Ouagadougou, ses premières journées parlementaires de l’année 2008 sur le thème : « Y a-t-il une politique sociale au Burkina Faso ? »

Les remous sociaux tels que les manifestations du mois de février 2008 et la marche-meeting des syndicats le 15 mars dernier ont inspiré les onze députés du groupe parlementaire Alternance, démocratie et justice à s’interroger sur le thème : « Y a-t-il une politique sociale au Burkina Faso ? « Selon le président de ce groupe, Me Bénéwendé Sankara, « c’est une vérité de la palisse que de dire que le Burkina Faso est pauvre. Même si le PNUD nous le rappelle chaque fois, les Burkinabè vivent la pauvreté et même la misère. » De plus estime-t-il, le pays, « malgré sa stabilité politique et institutionnelle reste un pays pauvre très endetté dont le rythme de développement est très lent en net déphasage avec la croissance démographique ». Par exemple, a-t-il jugé avec un taux d’alphabétisation d’environ 21% et une population urbaine estimée à moins de 18% « on comprend aisément pourquoi l’espérance de vie diminue au Burkina Faso avec un taux de morbidité et de mortalité croissant. Face à ce drame, il est évident qu’il faut une politique conséquente de développement ».

En outre, les partis de l’opposition qui forment ce groupe estiment que les autorités doivent avoir en souvenir la déclaration du millénaire à laquelle le pays a souscrit. Cette déclaration offre, selon eux, une vision de promesse d’un modèle d’intégration mondiale fondé sur une meilleure équité, une plus grande justice sociale et le respect universel des droits de l’Homme.

Selon Me Sankara, « ce défi du millénaire est malheureusement mis à rude épreuve par les bouleversements sociaux qui sont la conséquence d’une vie sociale de plus en plus infernale et insupportable (...) ». C’est pourquoi le groupe parlementaire ADJ dont les députés sont issus des formations politiques de « l’opposition réelle, fidèle à son contrat social avec le peuple burkinabè, salue l’initiative du président de l’Assemblée nationale de répondre favorablement à la classe politique en créant des commissions ad hoc ». Ces commissions doivent réfléchir et faire des propositions et suggestions qui améliorent les conditions de vie des Burkinabè. « Notre groupe parlementaire espère qu’il ne s’agit pas de mesures dilatoires tendant à calmer le jeu.

Sans complaisance ni compromission, le groupe parlementaire ADJ se battra en adéquation avec ses convictions et options qui sont celles de notre peuple pour une justice sociale qui réduit les inégalités criantes, la paupérisation et la pauvreté », a affirmé Me Bénéwendé Sankara. Au cours des présentes journées, des thèmes seront traités par le docteur Fidèle Hien et par la CGT/B à travers son secrétaire général Tolé Sagnon. Le groupe ADJ est formé des députés de l’UNIR/MS, de l’UPS, du PDP/PS, du PDS, et de l’UDPS. Les travaux devront aboutir à des motions, résolutions et recommandations.

Bachirou NANA

Sidwaya

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