Monsieur Chambas, en partance pour Ouagadougou pour prendre part à la foire de la CEDEAO qui s’ouvre le 7 mars dans la capitale burkinabè, est allé s’enquérir de l’évolution du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire et féliciter l’équipe du représentant de la facilitation pour les efforts qu’elle déploie pour un retour de la paix en Côte d’Ivoire. Tout comme avec le président de la Banque africaine de développement, M. Donald Kaberuka qu’il a rencontré la semaine dernière, M. Badini a fait au président de la Commission de la CEDEAO, le point de la situation, en mettant un accent particulier sur l’application du chronogramme de l’Accord politique de Ouagadougou et sur les difficultés de financement du programme de sortie de crise.

Le représentant spécial du facilitateur, au-delà des questions liées à la recherche de solutions à la crise ivoirienne, a échangé avec le patron de la BAD sur l’éventualité du retour de la Banque africaine de développement à Abidjan où se trouvait son siège avant sa délocalisation à Tunis, suite à la situation de crise en Côte d’Ivoire. M. Badini a plaidé en faveur de ce retour tant souhaité non seulement par les Ivoiriens, mais aussi par la l’ensemble de la communauté sous-régionale, qui voient en ce retour, une possible relance des activités économiques et financières et surtout des investissements au bénéfice de l’Afrique de l’Ouest.

Pour M. Donald Kaberuka qui constate une évolution encourageante de la sortie de crise, son conseil d’administration sera bientôt en Côte d’Ivoire pour évoquer la question “d’un retour organisé” de son institution avec les premiers responsables ivoiriens, vu que la situation se normalise progressivement.
Avec le président de la Commission de la CEDEAO, le représentant spécial du facilitateur a réaffirmé son optimisme quant à l’aboutissement heureux de la crise eu égard à la volonté affichée par les parties prenantes.

M. Badini a par ailleurs, demandé à M. Chambas, l’appui de la CEDEAO en ce qui concerne le financement du programme de sortie de crise. Le budget prévisionnel de financement des programmes de sortie de crise est estimé à 138 milliards de francs CFA, avec une participation de 49 milliards de l’Etat ivoirien et une promesse d’appui de la communauté internationale à travers les partenaires au développement de 166 milliards de francs CFA. A terme et si toutes les conditionnalités sont remplies, on se retrouverait avec au total, 215 milliards de francs CFA d’acquis, soit un excédent de 77 milliards.

Les deux hommes ont aussi évoqué les questions relatives au chronogramme de l’APO, à savoir : les élections, les audiences foraines, l’identification, la liste électorale, le regroupement des ex-combattants, la refonte de l’armée, les grades, les quotas, le retour des personnes déplacées du fait de la guerre…

M. Mohamed Ibn Chambas a estimé que la résolution de la crise ivoirienne par les Africains eux-mêmes pourrait servir d’exemple dans la recherche de solutions aux autres conflits qui minent le continent. Il a félicité dans ce sens, les présidents ivoirien Laurent Gbagbo et burkinabè, Blaise Compaoré ainsi que le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro pour leur engagement et leur détermination dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Il faut préciser que le facilitateur, désigné par la CEDEAO en sa qualité de président en exercice de l’institution, n’agit que sous le mandat de celle-ci et sous le couvert des Nations unies. C’est du reste ce qui explique l’importance de cette rencontre entre le représentant spécial du facilitateur et le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de L’Ouest.

Le service presse communication
du Représentant Spécial du Facilitateur
du dialogue inter ivoirien à Abidjan