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Flambée des prix et vie chère : Le Burkina n’est qu’un cas…

Publié le jeudi 6 mars 2008 à 12h00min

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Il suffit d’écouter et de se débarrasser de ses oeillères politiques pour comprendre et accepter que la flambée des prix et la vie chère, ce n’est pas seulement au Faso. C’est un phénomène mondial qui n’épargne aucun pays, donc encore moins le Burkina Faso, pays enclavé. C’est une réalité incontestable .

Les investigations menées du 5 au 7 février dernier par l’Inspection générale des affaires économiques en relation avec la direction générale des Impôts sont formelles : les augmentations des prix sont effectives et se justifient essentiellement par des facteurs exogènes qui devraient faire réfléchir plus d’une personne :
- la hausse des prix fournisseurs ;
- l’augmentation des frais de transports liée à l’augmentation de la facture pétrolière ;
- la levée des subventions de certains produits en Europe (notamment le lait) ;
- la baisse des productions en Asie liée aux intempéries (riz en Thaïlande) ;
- la réduction des surfaces exploitées pour le blé (farine) au profit d’autres cultures.

Comme on peut le constater, ces facteurs ne sont pas le fait de nos gouvernants qui n’y peuvent rien. Ils révèlent du tango qui se danse sur un marché international sur lequel ils n’ont aucune emprise. Selon tout bon sens, peut-on vraiment acheter un produit chez son fournisseur à 100F, le transporter chez soi avec tous les frais que cela implique et le revendre à moins de 100F parce qu’on voudrait que la vie y soit moins chère ? De façon triviale, c’est la question qu’il faut se poser et la réponse permet de mieux comprendre la situation dans laquelle se trouve le Burkina Faso aujourd’hui. Si l’on arrive à jongler avec certains prix pour qu’ils ne percent pas le plafond, c’est justement parce que des efforts sont faits par le gouvernement par le jeu de la subvention ou des exonérations de taxes qui sont un manque à gagner pour le budget national donc en définitive des infrastructures sanitaires et éducatives, des routes bitumées, des augmentations de salaires, etc. en moins car il y a réduction de la capacité financière de l’Etat.

La réalité du phénomène de la vie chère recommande que tous les citoyens prennent sa mesure et le saisissent avec circonspection. Pour en avoir une idée, de façon concrète, l’observation du tableau ci-dessous donne la réalité des augmentations du lait et de l’huile.
Comme on le voit, chez les fournisseurs, les prix ne sont plus les mêmes ; les augmentations sont très sensibles et si l’on doit les répercuter sur le prix de vente au consommateur final, ce qui est évident, on ne peut nullement accuser des « tripatouillages » sur les impôts ou taxes qui sont restés les mêmes.

Ainsi donc, à cause du pétrole, les producteurs ont augmenté leurs prix, les fournisseurs aussi et que dire des transporteurs, des dépositaires et autres grossistes…
Au regard de tout ce qui précède, il est important que chacun sache raison garder et s’investisse pour donner l’information juste au lieu de « distiller » à dessein de fausses informations nuisibles à la paix sociale, tout en oubliant que nous sommes tous dans le même bateau.

Par Ben Alex BEOGO

L’Opinion

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