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Vie chère : Un devoir de solidarité

Publié le vendredi 29 février 2008 à 11h08min

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Le député Mahama Sawadogo fait, ici, des propositions pour permettre au Burkina de contenir durablement le phénomène de la cherté de la vie. Son principe de base est qu’un devoir de solidarité s’impose à tous.

Des distributeurs occidentaux préviennent que les prix vont continuer de monter (4% d’augmentation chaque mois au cours du premier semestre selon Michel-Edouard Leclerc, patron des centres éponymes et 3% sur 2008 selon Jérôme Bédier, Président de la FCD).

Au regard de cette conjoncture internationale défavorable, est-il possible de contenir localement la cherté de la vie ? Si oui, comment le faire de manière durable au Burkina Faso ?

A mon avis, il existe au moins une solution : c’est l’expression agissante de la solidarité. Ce devoir de solidarité qui concerne tout le monde pourrait dans la conjoncture actuelle s’exprimer de la manière suivante :

L’Etat devrait :

• revoir la fiscalité pour l’adapter périodiquement à la toute dernière donne internationale ;

• améliorer les mécanismes de surveillance de la concurrence ;

• disposer d’un service capable d’apprécier efficacement la structure des prix des produits de première nécessité ;

• opter délibérément d’intervenir économiquement en même temps que le secteur privé dans les secteurs d’utilité sociale et d’utilité stratégique.

• rendre sélectif son soutien au secteur privé en privilégiant les secteurs économiques dispensant des services dans le domaine de la production et de la distribution des produits de première nécessité et les secteurs économiques grands pourvoyeurs d’emplois.

Les producteurs et les distributeurs devraient :

• être coopératifs entre eux en partageant les charges découlant de l’augmentation des prix des facteurs de production

• coopérer franchement avec les services techniques de l’Etat.

Les consommateurs devraient :

• reconnaître et accepter les fluctuations justifiées de certains prix à un moment donné ;

• adapter constamment leur mode de consommation.

Ces suggestions à l’endroit de l’Etat, des producteurs, des distributeurs et des consommateurs visent comme objectif la participation de tous au financement des coûts induits par la cherté de la vie. Cette participation qui sera l’expression de leur solidarité, est indispensable car ni l’Etat, ni les producteurs et distributeurs, encore moins les consommateurs ne pourront supporter individuellement et durablement lesdits coûts.

Mahama SAWADOGO

Député

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