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Vie chère au Burkina : Le gouvernement consulte, les consommateurs attendent

Publié le jeudi 28 février 2008 à 11h28min

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Tout le gouvernement de Tertius Zongo était sur la brèche le 26 février dernier. Objectif, rencontrer les forces vives de la Nation pour parler de la crise consécutive aux manifestations sur la vie chère. Le gouvernement est dans une logique de communication de crise. Il n’a pas vu monter le thermomètre social. Il s’agit maintenant de calmer le jeu, comme un médecin après la mort, diront certains.

Le point de mire reste la journée ville morte de ce 28 février avec ses incertitudes. Pour y faire face, il faut déjà rassurer et convaincre les partenaires sociaux afin que ceux-ci jouent leur rôle de lobbying auprès de leurs membres ou communautés. Le premier résultat de ces consultations tous azimuts, se mesurera à la mobilisation autour de l’opération ville morte d’aujourd’hui. Mais, pour le gouvernement, il ne faudra pas s’arrêter aux initiatives déjà menées sur le terrain. Si les actions énergiques annoncées il y a quelques jours ne sont pas effectives, ce ne sera qu’une tempête reportée.

Tout le monde attend le passage à l’acte du gouvernement pour soulager les consommateurs. Il n’a pas le droit de décevoir. Ce gouvernement est pris entre deux feux. D’une part, il s’agit de faire face à des consommateurs qui attendent des mesures concrètes censées faire baisser les prix des produits de première nécessité, et, d’autre part, à des commerçants qui digèrent mal l’application de textes en matière d’importation, mais qui ont tout de même obtenu un sursis d’un mois. C’est peut-être la fin des haricots pour certains importateurs qui passaient allègrement entre les mailles des filets de la Douane.

Quoi qu’on dise, c’est l’Etat qui a laissé se développer certaines habitudes et pratiques. La hausse des prix est un phénomène quasi mondial, c’est connu. Mais au Burkina Faso, le niveau de la hausse est trop exagéré pour le citoyen qui a déjà du mal à joindre les deux bouts. Que peut faire le gouvernement ? La réponse est tombée hier, en Conseil des ministres, sous la forme d’une suspension des droits de douane, pendant trois mois, pour des produits de première nécessité. On attend de voir quel effet cette mesure aura sur les étiquettes.

Abdoulaye TAO

Le Pays

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