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Revision constitutionnelle au Cameroun : Un processus ensanglanté

Publié le lundi 25 février 2008 à 11h09min

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Deux personnes sont mortes lors d’échauffourées, samedi, entre forces de l’ordre et manifestants du SDF, un parti d’opposition camerounais. Au coeur de la discorde, l’intention du régime de réviser la Constitution afin de permettre une nouvelle candidature de Paul Biya en 2011. Comme il fallait s’y attendre, le débat ne pouvait tourner qu’à des scènes de violence face au refus d’autoriser toute manifestation contre la relecture de la loi fondamentale.

Si un espace pacifique et légal de protestation n’est pas offert aux opposants de ce tripatouillage annoncé, les affrontements sont inévitables. L’opposition, longtemps fragilisée par des querelles internes et les coups de boutoir du pouvoir, a trouvé là un nouveau sens à son existence politique. Elle ne lâchera donc pas le morceau. Les deux morts du 23 février dernier ne pourraient être que le début d’un compte à rebours macabre vers la révision de la Constitution.

Car le régime autoritaire de Biya, on l’a vu, privilégie l’unique langage de la matraque, du lacrymogène et même des balles, incapable qu’il est d’opposer des arguments politiques convaincants à ses adversaires. Que des manifestants soient fauchés par des balles, n’empêchera donc pas Biya d’arriver à ses fins. Il en a vu d’autres dans sa longue carrière de despote.

Par Mahorou KANAZOE

Le Pays

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