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Comédie musicale : "Adieu Paris !!!"

Publié le lundi 25 février 2008 à 10h45min

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Cette comédie musicale d’environ une heure de temps, matérialise la longue traversée de la nuit d’une Afrique qui a longtemps ce l’homme cache de plus mauvais en lui. Jadis tranquille avec ses divinités, elle sera déchirée par sa rencontre avec l’Europe. Certains de ses fils aveuglés par la cupidité et le gain facile pillent et vendent leurs frères et les richesses culturelles. Ses divinités dont Yambo, improprement appelées « fétiches » deviennent des objets de contemplation dans les musées occidentaux.

C’est ainsi que Dieu des « blancs » s’installe et ce pour bien longtemps. Petit à petit, les gaulois deviennent ancêtres des africains. L’Afrique partagée entre aide, soutien et conflits d’intérêts divers devient le nid de tous les maux de la terre. Sa jeunesse se tourne vers l’eldorado européen qui au fil du temps se révèle être l’enfer. Fatigués, ils vivent un autre déchirement, celui du difficile retour vers la terre mère. Le sacré est spacio-temporel et Yambo parti longtemps avec l’arrivée des blancs doit retourner dans « son milieu naturel » malgré les pénible souvenir de ceux qui l’ont trahi. Cependant, le plus dur pour lui reste la conquête du cœur de toutes ces générations nées après lui. Retour vers la source, mais quelle source ? Les frontières sont de nouvelles réalités qui rendent compliquées la réconciliation entre les enfants et leur « mère Afrique » de qui on les a trop tôt sevrés vers une mère qui n’a pas su leur donner la douceur tant miroitée.

Yambo ne rêve que d’une seule résidence. Celle qui pourrait colmater les fissures encore brûlantes appelées frontières et qui sont la cause de bon nombre de malheurs de ses enfants. Cette résidence, c’est le cœur de chacun des fils de la terre mère Afrique.

« Adieu Paris » écrite et mise en scène par Abidine Diaori COULDIATY est la deuxième de sa jeune et prometteuse carrière. Au delà de son aspect comique cette pièce interpelle à l’introspection et à la réflexion sur la nature des relations entre l’Afrique et ses partenaires, et aussi et surtout du le rapport des africains à leur continent.

Jouée pour la première fois le 27 décembre 2007 à l’Espace Culturel Gambidi, « Adieu Paris » est en représentation les 21, 22, et 23 février au CITO à partir de 20 heures. Faites vous plaisir en vous y rendant.

David Sanon

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