En dehors de ses origines familiales, fille d’un ancien ministre et ancien ambassadeur à l’UNESCO, Ingrid est considérée comme une super-otage depuis la tentative du 14-juillet, en référence à l’opération française d’exfiltration échouée pour libérer la prisonnière.

A plusieurs reprises, Ingrid, comme pour confirmer sa renommée de femme à caractère, a également essayé, malheureusement en vain, de fausser compagnie à ses "hôtes". Si depuis un certain temps, notamment avec les négociations heureuses du Chilien Hugo Chavez, les FARC ont remis en liberté certains de leurs prisonniers dont Clara Rojas, la directrice de campagne de Ingrid Betancourt, les chances de libération de cette dernière semblent de plus en plus ténues. De la libération de cette dame, Nicolas Sarkozy en a fait, lui aussi, presqu’un serment.

Les associations et autres mouvements pour la libération de Ingrid Betancourt ont multiplié les actions qui, finalement, ont toutes eu pour résultat de faire une publicité grandiose aux FARC. Les guérilleros qui sont conscients alors d’avoir entre les mains un trésor de guerre inestimable, vont-ils s’en débarrasser aussi facilement avant la satisfaction de toutes leurs exigences, même les plus folles ? Rien n’est moins sûr, car Ingrid Betancourt est devenue comme l’enjeu principal de la rébellion des FARC.

Morin YAMONGBE

Le Pays