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Vie des partis : Le RDBF soutient les actions de Tertius Zongo

Publié le mardi 19 février 2008 à 11h22min

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Le président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) Ram Ouédraogo a animé, samedi 16 février 2008, à Ouagadougou une conférence de presse autour de la situation nationale, internationale et des ambitions de son parti.

Dans sa déclaration liminaire, le président du RDEBF Ram Ouédraogo a lu un document de sept pages qu’il a intitulé « Appel à la classe politique et au peuple burkinabè ». Cette déclaration s’articulait sur trois axes majeurs que sont la survie de la planète, la situation au plan international et africain et enfin la vie socioéconomique et politique du Burkina Faso. Selon Ram Ouédraogo, il œuvre à renforcer la prise de conscience écologique chez les populations et les dirigeants.

Pour lui, il y a une nécessité d’accroître les actions de sauvegarde de l’environnement et de favoriser la vulgarisation des énergies renouvelables comme alternative à la protection de la couche d’ozone afin de sauver la planète des affres des changements climatiques. « Si dès le départ nous semblions incompris et considérés comme des extra terrestres, les dures réalités climatiques et la paupérisation croissante de nos pays confirment que nous avons bel et bien les pieds sur terre et qu’il faut désormais compter avec l’écologie politique dans les programmes de gouvernance de nos Etats », a-t-il affirmé.

Le leader du RDEBF a foi que « l’écologie qui défend les idéaux de paix, de tolérance, de partage, de solidarité, de justice, d’équité, d’amour et de non-violence est une voie salutaire pour le Burkina Faso, pays pauvre sahélien et enclavé ». Sur la situation internationale, ce parti regrette la persistance du terrorisme dans des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Algérie, le Liban, la Colombie et le Pakistan. Sur le continent africain, il estime que « les situations de conflits armés et d’instabilités politiques au Kenya et au Tchad sont des cas qui témoignent de la fragilité des processus démocratiques en Afrique ».

Le parti demande la libération des leaders de l’opposition tchadienne qui ont été arrêtés à N’Djaména. Au niveau de la situation nationale, Ram Ouédraogo trouve que « le processus démocratique traverse une zone de turbulence ». Selon lui, « il y a lieu que tous, pouvoir et opposition dans un sursaut salvateur pour la nation se retrouvent autour d’une table pour revisiter sans complaisance notre processus démocratique depuis l’adoption de la Constitution du 2 juin 1991, afin de corriger les insuffisances et de renforcer les acquis. La démocratie étant une quête permanente ».

Il relève entre autres que la flambée des prix des produits de première nécessité se poursuit pendant que le pouvoir d’achat des populations baisse. Pour le président du RDEBF, il faut espérer qu’il y ait une véritable volonté politique de reprendre les choses en main et « c’est en cela que les actions du Premier ministre Tertius Zongo doivent être encouragées et soutenues » car « tout changement se heurte à la résistance du milieu ». Et d’ajouter : « c’est un combat de titan, il faut donc l’encourager et l’aider à secouer le cocotier (...) ». Ram Ouédraogo pense que si c’est le cas, le Premier ministre peut réussir cette mission, « il a des atouts car il n’est pas un activiste politique qui se bat pour conquérir un siège ou pour faire gagner son parti coûte que coûte (...) ». Le RDEBF juge que Tertius Zongo à l’avantage de travailler pour l’intérêt général.

Au cours des échanges avec les journalistes Ram Ouédraogo a justifié sa participation passé au gouvernement « parce qu’il fallait aider le pays à sortir de la crise qu’il traversait ». Il explique ses récentes contre-performances électorales par l’insuffisance de moyens et la désunion de l’opposition. De même il dira qu’il « n’en veut pas » à ses compagnons d’hier qui sont allés créer d’autres partis écologiques.

Bachirou NANA

Sidwaya

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