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Saint-Valentin : Une tendance plutôt juvénile ?

Publié le jeudi 14 février 2008 à 10h13min

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La Saint Valentin, ce jour 14 février 2008, est un rendez-vous annuel auquel bon nombre de Burkinabè, les jeunes surtout, ont pris goût et qui suscite pas mal de commentaires. Alors que certaines personnes la trouvent normale parce qu’elle constitue une occasion pour prouver son amour à l’être aimé (e), d’autres considèrent qu’elle est inutile et dénoncent ses travers.

Il est 11 heures 30 mn, ce mercredi 13 février 2008 au supermarché "Burkina pas cher" de Ouagadougou. Nous sommes à la veille de la Saint-Valentin "fête des amoureux" comme on aime à le dire.
L’affluence est inhabituelle. Surtout lorsque l’on s’aventure vers le compartiment de la boutique destiné à la vente des fleurs et des tableaux.

Là-bas les vendeurs sont débordés par la clientèle. Les jeunes (garçons et filles) constituent la majorité des clients. Ils/elles sont pour la plupart, des élèves. En témoignent leurs tenues. Interrogés, ils (ceux qui acceptent de s’exprimer) donnent leurs raisons : "Je ne veux pas que mon amie se sente seule ou négligée le jour de la Saint-Valentin. C’est pourquoi je veux lui offrir une fleur pour lui prouver que je pense à elle", a expliqué Jean Aristide Idiga de la classe de 4e au lycée Zinda.

"Moi, je veux faire plaisir à mon épouse ce jour exceptionnel de la Saint-Valentin" ajoute M. Compaoré Dani, un pot de fleur en main. Pour sa part, Dorothée Diarra explique qu’elle compte offrir un cadeau à son "amour" parce que convaincue que ce dernier en fera de même.
Pendant que certains pensent à faire plaisir à leurs "âmes-sœurs", Wiga Monique profite de la Saint-Valentin pour donner un cadeau à sa mère. "A l’occasion de la Saint-Valentin, je veux faire une surprise à ma maman en lui offrant ce tableau", souligne-t-elle.

Pour cette fille, si la Saint Valentin constitue une fête des amoureux, elle, elle est amoureuse de celle qui l’a mise au monde. Annick Sawadogo, elle par contre, aime sa grande sœur, gérante d’une agence de la place. "Je suis venue chercher des fleurs pour l’agence de ma sœur qui envisage de récompenser les dix (10) premiers clients demain (Ndlr : 14 février)", s’exprime-t-elle avant d’ajouter que "Ne penser pas que tous ceux qui sont présents ici, sont là pour chercher des cadeaux pour leurs partenaires".

Un peu plus loin, Emile Kafando, la cinquantaine, au vu de l’affluence des jeunes, jette un regard critique sur l’effervescente que suscite la Saint-Valentin. Pour lui, les élèves, notamment les plus jeunes, doivent se départir des questions de sentiments. De l’avis de Monsieur Kafando, avant un certain âge, l’être humain n’est pas capable d’aimer véritablement. Il préfère que les jeunes élèves se consacrent d’abord à leurs études "au lieu d’abandonner les cours au profit de la recherche de fleurs pour leur soi-disant "amour". Qu’à cela ne tienne, ce sont les commerçants, notamment ceux des fleurs qui se frottent les mains en cette veille et en ce jour de fête de la Saint-Valentin.

Alban KINI

Sidwaya

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