Le ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier allemand, Frank-Walter Steinmeir a félicité le Burkina Faso et son président, Blaise Compaoré pour le rôle joué dans le processus de retour de la paix et de normalisation au Togo et en Côte d’Ivoire. Il a exprimé sa satisfaction devant l’œuvre du Burkina Faso dans la résolution des conflits dans la sous-région. Avec le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Djibrill Bassolé, ils ont passé en revue la coopération bilatérale axée sur l’agriculture, la décentralisation, l’eau et l’assainissement, la santé ainsi que la culture. Selon Frank-Walter Steinmeir, cette coopération va se renforcer notamment au niveau culturel avec l’ouverture bientôt à Ouagadougou d’un centre de liaison de l’Institut Gœth et au niveau des énergies renouvelables.

Sur la question de la force européenne, Eufor qui sera déployée au Tchad et au Darfour, il a précisé que son pays n’y participera pas parce que déjà présent sur d’autres terrains comme les Balkans, la Corne de l’Afrique et le Large des Côtes libanaises. A propos des Accords de partenariat économique, Frank-Walter Steinmeir a souhaité que les négociations aboutissent avec la Commission européenne. Il a souligné le soutien de son pays dans la médiation que l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan mène au Kenya pour le retour de la paix. Le ministre Djibrill Bassolé a dit la convergence de vue entre les deux pays sur les grandes questions internationales. Pour preuve,
il a cité la situation dans les Balkans et le nucléaire iranien.

Le ministre Bassolé a ajouté qu’en tant que pays membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, le Burkina Faso consultera l’Allemagne dans les domaines de sa sphère d’influence. "Le Burkina Faso va-t-il soutenir l’Allemagne dans ses efforts pour devenir membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ?", a demandé une journaliste allemande. Djibrill Bassolé a répondu en affirmant que l’histoire a évolué depuis la seconde guerre mondiale et la guerre froide et que le Burkina est favorable à l’élargissement du nombre de membres permanents du Conseil de sécurité. De même, il souhaite que l’Afrique soit présente au Conseil de sécurité comme membre permanent.
Visite au pas de course. En effet, le ministre et vice-chancelier Steinmeir et sa délégation d’une soixantaine de membres ont passé 6 heures à Ouagadougou.

Le temps d’une audience avec le président du Faso, d’un déjeuner et d’un point de presse. Cette visite était le dernier acte d’une tournée qui les a conduits d’abord au Ghana où ils ont suivi la finale de la CAN et ensuite, au Togo où ils ont eu des entretiens avec les personnalités politiques du parti au pouvoir et de l’opposition.

Bachirou NANA

Frank-Walter-Steinmer, prochain chancelier de la RFA ?

Né en 1956 et juriste de formation, le chef de la diplomatie allemande et vice-chanchelier Frank-Walter Steinmier est un homme politique (membre du Parti social démocrate (SPD) depuis 1976) qui a grandi dans l’ombre de Gerhard Schröder, l’ex-chancelier. En 1993, il est promu directeur de cabinet de Schröder puis chef de la chancellerie de Basse-Saxe.
Après la victoire du SPD aux élections fédérales de 1998, il suit Gerhard Schröder devenu chancelier fédéral et devient d’abord secrétaire d’Etat à la chancellerie fédérale et chef des services de renseignements, puis en juillet 1999, chef de la chancellerie fédérale avec rang de secrétaire d’Etat.

Depuis 2005, il est le ministre fédéral des Affaires étrangères de la grande coalition chrétien-démocrate (SPD-CDU dirigée par Angela Merkel. Le 21 novembre 2007, Steinmeir devient vice-chancelier.
La presse allemande lui prête des ambitions de futur chancellier.
"Je ne réponds pas à cette question en Allemagne comme ici", a-t-il répondu à un journaliste allemand au cours de la conférence de presse.
B.N.

Sidwaya